Castex, saison 2

Élève sérieux et appliqué. Un an après sa nomination surprise à Matignon, Jean Castex passe donc en classe supérieure. Confirmé dans ses fonctions au détour d’une interview d’emmanuel Macron au magazine Elle, le Premier ministre devrait conserver son poste jusqu’à la fin du quinquennat. Pour le chef de l’état, qui a écarté l’idée d’un remaniement d’ampleur malgré le fiasco retentissant des régionales, le choix de Jean Castex est celui de la raison. Moins flamboyant et populaire qu’édouard Philippe, l’exmaire de Prades fait le job sans attirer la lumière. Le profil idéal en somme pour le Président. Celui d’un collaborateur solide et loyal, sans ego excessif ni ambition démesurée, capable d’encaisser les coups et de s’effacer au bon moment. Ni jeune ni vieux, un brin décalé avec son accent, ses mimiques et son petit faible pour les trains de nuit, le Gascon ne se prend pas pour une star. Il faut dire que depuis sa nomination, l’ex-m. Déconfinement est avant tout le Premier ministre de la crise sanitaire, chef d’un gouvernement qu’il a surtout dirigé à distance et en visioconférence. Restant sourd aux critiques et ignorant les sourires entendus, Castex tient le cap. « J’assume tout ! », clame sans états d’âme celui qui se dit prêt, le moment venu, à entrer dans la peau d’un « Premier ministre de campagne » au service d’emmanuel Macron. Il le répète en privé : « Matignon compte triple, comme au Scrabble. » Avant de réserver un aller simple pour Prades en avril 2022, le Premier ministre a bien l’intention d’engranger le maximum de points.

« Un collaborateur solide et loyal, sans ego excessif ni ambition démesurée, capable d’encaisser les coups et de s’effacer au bon moment. »