Nice-Matin (Cannes)

« Le bon projet pour ma carrière »

Christophe Galtier a livré sa première conf de presse dans le costume d’entraîneur du Gym. Détendu et souriant, le coach champion de France a défendu son choix avec conviction.

- RECUEILLI PAR W. H.

C’est le gang des chemises blanches. » La boutade de ‘‘Galette’’ image la sérénité et la complicité qu’il entretient avec Jean-pierre Rivère et Julien Fournier, des amis qui partagent le même goût vestimenta­ire mais aussi la même ambition dans le projet Ineos. Le nouvel entraîneur du Gym a livré hier sa première conférence de presse avec le même ton léger et un large sourire sur son visage. S’il a esquivé les questions relatives au Losc, en prenant soin de ne pas prononcer le nom d’olivier Létang, il a quand même glissé une allusion à son ancien président lorsqu’il s’agissait d’évoquer les départs possibles dans l’effectif niçois : « Comme l’a récemment dit un président, un contrat est fait pour être respecté. » Le chapitre est clos, Christophe Galtier est désormais concentré à 100 % sur le Gym.

Christophe, comment avez-vous vécu ces longues négociatio­ns entre Nice et Lille pour le rachat de votre dernière année de contrat ? Les tensions vous ont surpris ?

Que ça traîne, c'est normal. J'ai laissé la direction de L'OGC Nice gérer le dossier. Le plus important, c'est qu'aujourd'hui je sois là devant vous. Je peux comprendre la crispation, il s'est dit beaucoup de choses mais je ne suis pas là pour démentir.

Je suis très fier d'avoir amené le Losc au titre après trois saisons extraordin­aires. C’est un travail collectif, avec le staff et l’équipe. J’ai toujours une pensée pour Gérard Lopez parce que ce titre lui appartient aussi, bien évidemment.

Le choix de rejoindre L’OGC Nice peut surprendre. Comment l’expliquez-vous ?

Passer du champion de France et la Champion’s League à Nice, ça peut interpelle­r. Mais je sais ce que je veux et où je veux aller. C’était clair dans ma tête, on a pris assez rapidement la décision avec mon entourage et ma famille de quitter le Losc. Quel que soit le résultat obtenu, et il a été exceptionn­el. A partir de ce moment-là, j'ai regardé quelles était les opportunit­és, les projets qui pouvaient m'intéresser. Nice et Ineos m’ont offert un projet qui pouvait me correspond­re par rapport à ce que je sais faire et ce que je veux faire. C’est le bon projet pour la suite de ma carrière.

N’avez-vous pas l’impression de repartir d’une feuille blanche après vos passages à Saintetien­ne et Lille ?

Avant tout, si je suis venu ce n’est pas pour l’argent, comme certains l’ont laissé entendre. Et à Nice, on ne part pas d'une feuille blanche.

Il y a des structures, des infrastruc­tures, on ne part pas de zéro. Le club a disputé la Ligue Europa avant de connaître une situation difficile, avec des blessures et des circonstan­ces incroyable­s. Quand j'ai pris Saintetien­ne, on savait et on a vu ce qu'on pouvait faire ensemble. A Lille, on est parti d’une mauvaise position aussi pour finir très haut.

« On ne va pas donner un objectif précis avec une situation d’urgence d’être sur le podium »

Avez-vous obtenu des garanties de la part de vos dirigeants pour atteindre des objectifs élevés ?

Je ne fais pas partie des entraîneur­s qui demandent des garanties. Le projet, je le connais bien. Dans un passé récent, on est passé du maintien in extremis à la seconde place, où personne nous attendait. On va collaborer avec mes dirigeants pour avoir un effectif compétitif. Il y a de l'ambition. On va voir au fur et à mesure où on va se positionne­r. Pour être très transparen­t, on ne va pas donner un objectif précis avec une situation d'urgence d'être sur le podium. Ça se joue à pas grand-chose, à des détails.

Quelle impression vous a laissé l’effectif niçois quand vous l’avez affronté la saison passée ?

Je me souviens de nos difficulté­s à l’aller, j'avais vu une belle équipe et on était content de prendre un point (-). Elle a laissé beaucoup d'énergie dans la Ligue Europa, elle a eu des blessés parmi ses cadres, cela a engendré une perte de confiance. Au retour, on était sur la fin du championna­t et on a eu l'avantage d'être rapidement à onze contre dix, ça nous a facilité la tâche. Le club avait recruté de jeunes joueurs avec de gros potentiels. Le potentiel c'est une chose, je sais de quoi je parle. En interne, on est surtout concentré sur la création d’une équipe. Ce ne sont pas les joueurs à fort potentiel qui font gagner des matchs, mais l'équipe.

Avez-vous déjà une idée précise des contours de votre effectif, des départs souhaités ?

Il est bien trop tôt pour faire des choix, c’était la première séance d’entraîneme­nt ce matin. On n’est pas au complet, on a intégré beaucoup de jeunes. Un regard négatif à propos d’un joueur peut être changé sur place. Des joueurs vont peut-être avoir envie de partir aussi, je laisse Julien (Fournier) et la direction arbitrer ces choix. Il est beaucoup trop tôt pour exprimer mes désirs en termes d’effectif.

Un mot au peuple niçois ?

Ça faisait partie de mon choix de venir à Nice, je connais cette ferveur, cette fougue que peuvent dégager ces supporters. Ils sont en attente avec la frustratio­n accumulée la saison dernière. Je veux leur dire que je suis très heureux, très fier et très impatient de les rencontrer. Je suis très sincère quand je dis ça. On va faire en sorte que notre équipe, leur équipe, s’exprime avec beaucoup d’énergie. Au moins autant que ce qu’ils peuvent dégager quand vous venez jouer ici.

L’entraîneme­nt de ce matin, à 10 heures, est ouvert aux supporters. Les Aiglons disputent leur 1er match amical dès samedi, contre Rodez (à huis clos). Le programme de la préparatio­n : 10 juillet : Nice Lausanne (à huis clos) / 16 juillet : Nice - Bastia, à Divonne / 17 juillet : Nice - Dynamo Kiev à Meyrin (Suisse) / 21 juillet : Nice - St-etienne / 24 juillet : Nice - Union Berlin à Imst (Autriche) / 31 juillet : match à l’allianz contre un adversaire à définir.

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(photos Frantz Bouton) Rivère-galtier-fournier : un trio désormais uni sous la bannière rouge et noire.
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