Nice-Matin (Cannes)

Le grand retour du “Cav’’

Le Britanniqu­e, âgé de 36 ans, s’est imposé au sprint hier à Fougères, signant son 31e succès dans le Tour. Le premier depuis 5 ans sur l’épreuve.

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Mark Cavendish l’attendait depuis longtemps. Le Britanniqu­e de l’équipe Deceuninck a gagné au sprint la 4e étape, hier à Fougères, son 31e succès dans le Tour. Dans le sprint, en léger fauxplat montant, le ‘‘Cav’’ a devancé d’une longueur Nacer Bouhanni, lui aussi de retour au premier plan, et le Belge Jasper Philipsen. Après plusieurs années en retrait, notamment à cause du virus d’epstein-barr, Cavendish a renoué à l’âge de 36 ans avec le succès dans le Tour. Sa précédente victoire datait de 2016. Titularisé tardivemen­t dans son équipe, le natif de l’île de Man a pris la place de l’irlandais Sam Bennett, maillot vert du Tour 2020. Cavendish, qui a gagné pour la première fois en 2008, s’est rapproché de la légende belge Eddy Merckx, qui détient avec 34 étapes le record de succès dans le Tour (voir l’encadré).

« Ne jamais abandonner. C’est mon message »

« C’est déjà incroyable d’être ici, je pensais que je n’allais plus jamais revenir sur cette course, a réagi le Britanniqu­e. Dans le dernier kilomètre nous avons perdu Ballerini qui devait lancer mon sprint, mais c’est le champion du monde et maillot vert (Alaphilipp­e) qui s’en est occupé ! Vous voyez quel genre d’équipe nous sommes. Je savais que chez Quick Step ce serait difficile de gagner ma place sur le Tour. Je n’ai jamais souhaité de mal à personne, mais par exemple je n’aurais pas pu être là si Sam Bennett avait été en forme ».

Cavendish savoure d’autant plus ce succès qu’il a connu des dernières saisons très difficiles. « C’est un retour incroyable. L’année dernière, j’étais au fond du trou. Et je n’aurais même pas pu en rêver il y a trois semaines. J’espère que ça donnera de l’espoir à des gens qui sont dans des situations difficiles : ne jamais abandonner. C’est mon message ».

Avant ce sprint, le début d’étape a été marqué par un mouvement de protestati­on après les nombreuses chutes des premières journées. La course a démarré réellement une dizaine de kilomètres plus loin avec l’attaque du Belge Brent Van Moer rejoint aussitôt par le Français Pierre-luc Périchon.

Mais le duo a obtenu seulement une marge inférieure à trois minutes, un écart contrôlé par les équipes de Cavendish, la plus active, de van der Poel, et aussi du Français Arnaud Démare (Groupama-fdj). Au lendemain de l’abandon sur chute de l’australien Caleb Ewan, chef de file de son équipe Lotto, Van Moer s’est montré le plus insistant. Le récent vainqueur d’une étape du Dauphiné a été repris in-extremis, à 150 mètres de la ligne. Aujourd’hui, van der Poel abordera le premier des deux contre-la-montre du Tour avec 8 secondes d’avance sur le champion du monde Julian Alaphilipp­e, au départ des 27,2 kilomètres entre Changé et Laval, en Mayenne.

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(Photos EPA) Cavendish devance Bouhanni sur la ligne et signe son grand retour.

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