Sécurité : la Méditerranée sous surveillance accrue
Hier, les services de l’état ont mené une opération d’envergure en baie de Cannes. Objectif principal : sensibiliser. Le déconfinement a conduit certains plaisanciers à multiplier les prises de risques
Malgré des conditions météo marquées par un fort vent d’ouest de plus de vingt-cinq noeuds, les services de l’état ont mené hier matin une opération conjointe de contrôle en mer au large de Golfejuan, et autour des îles de Lérins.
Il s’agissait de vérifier la sécurité des embarcations et notamment des palanquées, embarquées par les clubs de plongée. « La journée est axée sur la prévention », précise le major Hervé Wallerick, de la gendarmerie maritime.
« Il s’agit d’expliquer la réglementation. La mer, quand il fait beau, c’est sympa. Mais on le voit aujourd’hui, avec le vent, les conditions se dégradent et tout change rapidement. En une heure à deux heures de temps, vous pouvez passer d’une mer calme à une mer très formée. » Gendarmerie maritime, inspection du travail, Jeunesse et sports : plusieurs services étaient mobilisés pour vérifier à la fois le niveau de sécurité des navires, mais aussi les habilitations des encadrants. « Ces contrôles sont importants », explique Franco, du centre de plongée de la Rague.
« Nous n’avons pas peur de ces opérations »
Son bateau, le D’artagnan, a été contrôlé par la vedette de la gendarmerie maritime, La Vésubie. « Nous n’avons pas peur de ces opérations, tout est en ordre. Cela permet de distinguer les bons professionnels des autres », réagit Franco.
Son bateau était d’ailleurs parfaitement en règle hier matin. « J’avais déjà été contrôlé il y a quinze jours », sourit-il. À bord, passée la surprise, les plongeurs semblaient plutôt rassurés de constater que leur club respectait les règles de sécurité. Pour les services de l’état, la vitesse en mer est l’une des premières problématiques. Franco, le moniteur de plongée, s’inquiète d’ailleurs à ce sujet de la méconnaissance des règles de navigation.
« Nous arborons le pavillon Alpha, qui indique la présence de plongeurs. Toute personne qui passe le permis doit le connaître. Notre bateau est relativement gros, mais malheureusement, 80 % de ceux qui naviguent ne savent pas ce que ça veut dire. C’est un gros danger car les bateaux passent à toute vitesse à moins de cent mètres de nous alors que c’est interdit, au risque de blesser ou de tuer un plongeur qui remonte. »
Ces opérations d’ampleur seront renouvelées régulièrement cet été.