Nice-Matin (Cannes)

Cet été, les snacks de Juan vont ouvrir jusqu’à 2 h 30

Le préfet et le maire avaient pris un arrêté pour leur imposer une fermeture entre minuit à 6 heures, jusqu’au 31 août. Le tribunal administra­tif de Nice l’a suspendu.

- JÉRÉMY TOMATIS jtomatis@nicematin.fr

Depuis le début de la saison estivale, leurs établissem­ents commencent à tourner à plein régime. La crise sanitaire ne les a pas épargnés. Alors, quand ils ont pu rouvrir en mars dernier, ils ne se sont pas gênés. Les gérants des snacks pensaient enfin entrevoir le bout du tunnel. C’est ce qu’ils espéraient, du moins. Mais le maire, Jean Leonetti, et le préfet des Alpes-maritimes, Bernard Gonzalez, en avaient décidé autrement, visiblemen­t, puisqu’un arrêté municipal avait récemment été pris pour interdire la vente à emporter, au niveau de la Pinède de Juan-les-pins, de minuit à 6 heures, d’aujourd’hui au 31 août.

Référé-liberté

Un Déjà-vu vraiment pas au goût de ces profession­nels de la vente à emporter de sandwichs et autres boissons gazeuses, qui, ayant déjà vécu pareille mésaventur­e l’été dernier, ont décidé que cela suffisait. «Onadécidé de prendre un avocat pour nous défendre » ,sejustifie Thibaud Nelly, qui représente les gérants des snacks de Juan-les-pins, excédés par une nouvelle mesure qui les cible directemen­t et alors « qu’il n’y a pas eu une seule bagarre depuis la réouvertur­e en mars. » C’est auprès du tribunal administra­tif de Nice que la procédure juridique a été lancée. « Nous avons fait un référé-liberté, précise Me Christian Vallar. Dans le but de dénoncer une atteinte grave et manifestem­ent illégale à une liberté fondamenta­le. C’est également une atteinte grave à la liberté du commerce et une rupture d’égalité avec les autres commerces du secteur. »

Ne plus être stigmatisé

Thibaud Nelly poursuit : « Nous proposions soit de fermer à partir de 2 h 30 soit de suspendre l’arrêté municipal. Le juge a décidé de le suspendre. On est soulagé de pouvoir travailler normalemen­t et on demande de ne plus être stigmatisé pour tous les maux de

Juan-lespins. On aurait préféré un dialogue avec le maire ou le commissair­e… » Face à cette décision, la municipali­té antiboise ainsi que la préfecture ont décidé de prendre un nouvel arrêté (lire cicontre) interdisan­t la vente à emporter entre 2 h 30 et 6 heures, soit l’horaire proposé par les snacks euxmêmes. « Depuis le début de la saison estivale, nous nous astreignon­s à fermer avant 2 h 30. Nous avons décidé ensemble de fermer avant la fermeture des boîtes de nuit. Mais nous regrettons la méthode. Nous aurions préféré, une nouvelle fois, entamer un dialogue plutôt qu’ils prennent un nouvel arrêté qui nous stigmatise encore. C’est dur d’être considérés comme des parias alors qu’on essaie de faire en sorte que ça se passe bien. »

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(Photo-archives Éric Ottino) À Juan-les-pins, les snacks, véritables institutio­ns de la station balnéaire auprès des jeunes Antibois et touristes, resteront finalement ouverts jusqu’à  h  tout l’été.

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