Paroles de jeunes auteurs...
Elles et ils ont écrit, chacun, une nouvelle. Au-delà du simple aspect rédactionnel, les 14 collégiens de Saint-sauveur ont vécu une expérience riche. Ecrire sur un épisode tragique, faire le point, laisser l’imagination prendre le dessus pour être plus positif, essayer de ne pas culpabiliser tout en racontant sa propre histoire, en apprenant sur le métier d’écrivain, en se nourrissant des idées des autres : voilà une immersion pédagogique et une altérité qui ne pouvaient être que bénéfiques. Certains le disent...
Morgane, 14 ans : « J’habite Touëtsur-var. Après Alex, j’ai emprunté des routes dévastées. J’ai également été inquiétée par rapport à mes grands-parents qui ne pouvaient pas nous rejoindre justement à cause de ces destructions. Les ateliers ? Ils m’ont fait travailler, créer. J’ai utilisé des souvenirs. Dans ma nouvelle, j’ai évoqué mon arrière-grand-mère que j’ai toujours voulu connaître. Et puis revivre la tempête dans la peau d’un arbre permet de mettre un peu de la distance avec ce triste événement. »
Ombeline, 15 ans : «Onavulesdégâts de la tempête à Saint-sauveur. Pourquoi les ateliers ? J’aime beaucoup écrire. Depuis toujours. Ces séances m’ont permis de m’améliorer et d’aiguiser mon imagination. Caroline nous a encouragés à écrire et nous a aidés à à faire sortir nos pensées. » Alexis, 12 ans : « J’habite Saint-dalmas. Personnellement, je n’ai pas été touché, mais un de mes grands-parents est resté bloqué. J’ai eu aussi des amis très impactés... Une maison détruite... Participer ces ateliers, m’a aidé à parler de ce qui s’est passé. Cela m’a apaisé, libéré la tête et du coup, je n’y pense presque plus. Et même, cela m’a aidé à avancer...» Maelys, 13 ans : « Je suis domiciliée à Saint-sauveur. La tempête m’a marquée. J’étais chez moi. Ma mère et ma soeur étaient coincées ailleurs et mon père était sur la route. Grâce aux ateliers et à Caroline, j’ai pu parler de ce que j’avais ressenti à d’autres, ce qui m’a procuré du bien. Pour la nouvelle, on devait se mettre dans la peau d’un arbre, c’était plus facile de s’exprimer dans un autre corps...»