On casse tout au Logis des jeunes de Cannes !
Des circuits électriques jusqu’à l’isolation, le centre d’accueil de Mimont se donne un coup de neuf en procédant étage après étage. Dans un an, les 180 logements seront comme neufs.
Logements, réfectoire, accueil, jardins… On casse tout et on recommence ! Depuis janvier, un vent de fraîcheur et de modernité souffle sur le Logis des jeunes de Provence, centre d’accueil et d’hébergement pour de jeunes travailleurs. La totalité des locaux fait l’objet de travaux de rénovation. Les derniers remontent en 2003. L’objectif : améliorer le confort des habitants et engager la transition énergétique. Ce chantier devrait s’achever dans un an.
Radicale, novatrice, vertueuse, la transformation s’annonce totale. À l’origine de ce projet, l’envie de faire des résidents de « futurs locataires responsables ». Et« ça ne s’improvise pas », assure Stéphane Monet, vice-président de l’association éponyme.
Le réfectoire transformé
Tout a été repensé. La directrice, Pascale Leyrat, l’assure : « Ces locaux deviendront un bâtiment basse consommation. On remplacera même les ampoules par des LED et les radiateurs par des thermostatiques .» Le réfectoire, délaissé par ses résidents, vit ses derniers jours. En fin d’année, il n’en restera plus une miette. À la place sera aménagée une salle d’animation modulable avec cuisine, lounge et coin détente.
Récemment encore, les jeunes s’y retrouvaient trois fois par jour. Matin, midi et soir. Le temps de déguster un repas complet à 4 euros. Une somme modique, diront certains, mais considérable lorsqu’on «ne gagne que 600 euros par mois », souligne Pascale Leyrat. Le manque de disponibilité des jeunes a pesé dans la réhabilitation de l’établissement. « La journée, ils travaillent et mangent sur place. Puis le soir, quand ils rentrent, ils préfèrent cuisiner tranquillement chez eux », constate Monique Mabilot-gras, présidente de l’association.
S’adapter aux nouveaux besoins
Attentive à leurs « nouveaux besoins », la direction a eu une idée : équiper les 180 logements d’une kitchenette. Avec four à micro-ondes, réfrigérateur et plaques de cuisson. De quoi se concocter de bons petits plats. « Ceux qui voudront manger ensemble pourront toujours se retrouver dans l’ancien réfectoire, précise Pascale Leyrat. On insiste sur l’émancipation des jeunes, tout en conservant le collectif. »