Le savoir-faire régional honoré à l’élysée
Jusqu’à ce soir, l’élysée accueille la Grande exposition du « Fabriqué en France ». Trois entreprises de la région y présentent leur savoir-faire.
Baby-foot, pots de cornichons, hélice d’avion, chalumeau, bracelets… : le palais de l’élysée accueille ce week-end la deuxième édition d’une exposition d’un genre nouveau, en forme d’inventaire à la Prévert. En tout, ce sont cent vingt-six produits qui ont été sélectionnés pour être présentés dans les jardins, les salons et la cour d’honneur du palais présidentiel deux jours durant. Leur point commun ? Tous sont fabriqués par des entreprises qui s’engagent pleinement dans la fabrication française.
Une caméra nomade farlédoise
Pour Abdel Benothmane, à la tête de VDSYS, PME de 20 salariés installée à La Farlède, non loin de la zone industrielle Toulon Est (Var) et spécialisée dans la transmission sans fil, ce coup de projecteur sous les ors de l’élysée ne pouvait pas mieux tomber : « Nous avons justement lancé fin juin une nouveauté, la caméra nomade Vigicam II. Certes, notre produit, qui permet d’assurer une surveillance temporaire lors de grands événements, ne va pas parler au grand public [invité à parcourir l’exposition tout le week-end, sur inscription, Ndlr]. Mais le voir sélectionné parmi 2 300 candidatures nationales et exposé ici, à Paris, c’est une vraie forme de récompense pour nous qui ne cessons d’innover » ,se réjouit le dirigeant.
Des eaux de toilette grassoises
À quelques mètres, Agnès Webster, p.-d.g. de Fragonard, admire sa petite vitrine où se mêlent flacons de Fleur d’oranger et de « Beau de Provence », fruits et fleurs fraîches, dans un joli tableau impressionniste. Pour cette dirigeante d’une entreprise de Grasse (Alpes-maritimes) fondée par son aïeul en 1926 et qu’elle dirige aujourd’hui avec ses deux soeurs, l’exposition « est une consécration » pour une maison qui « fabrique toute sa parfumerie dans les Alpes-maritimes ». Ravie de cette initiative présidentielle qui « permet non seulement de faire connaître les fleurons du savoir-faire français et d’ouvrir le palais de l’élysée au public », la chef d’entreprise, qui écoule ses eaux de toilette dans vingt-cinq points de vente à Paris et dans le sud de la France, de Marseille à Nice, voit dans cet événement « une vitrine culturelle » de la France.
Un feu de signalisation intelligent carrossois
À l’extérieur, dans les jardins ensoleillés de l’élysée, les produits de taille plus imposante – avion, hélice… – disséminés ici et là forment un curieux musée à ciel ouvert. Impossible de louper, au milieu de ces réalisations, le feu de signalisation Alumix, fabriqué par 102 salariés à Carros (Alpes-maritimes), l’un des douze sites de production de Lacroix, leader de l’équipement électronique, et qui clignote comme pour attirer l’attention. Ce « feu intelligent » fabriqué à 20 000 exemplaires par an, « équipe à 90 % le marché hexagonal », dévoile le dirigeant de Lacroix, Vincent Bedouin. Engagé «à titre personnel dans la relocalisation », ce jeune patron apprécie de rejoindre un événement « qui met en valeur des produits comme ce feu Alumix dont le grand public ne s’imagine pas qu’ils sont fabriqués en France ».