Rodin, Utrillo, Dufy… aux enchères à Cannes
Du 9 au 11 juillet, l’étude Cannes Enchères revient avec une belle vente d’art moderne, d’art contemporain et d’estampes.
Plus de 1600 lots sont présentés lors de ces 3 jours d’enchères, avec des pièces rares et pointues. Une sculpture de Rodin (1840-1917) tient tout particulièrement le haut de l’affiche : « Le Succube », une figure féminine agenouillée représentant la tentation, évaluée entre 160 000 et 200 000 €. Cette oeuvre d’inspiration symboliste, de 23 centimètres de haut, connut un succès immédiat lors de sa création. Rodin en fit fondre 5 exemplaires dans les années 1890. D’autres ont suivi dans la première décennie du XXE siècle, dont celui présenté par Cannes Enchères, l’un des plus beaux avec une patine verte richement nuancée que l’artiste affectionnait particulièrement, et qu’alexis Rudier, le fondeur préféré du sculpteur, maîtrisait parfaitement.
Au catalogue de la vacation figure aussi une toile de Maurice Utrillo (1883-1964), « Le Sacré Coeur de Montmartre », estimée entre 75 000 et 100 000 €. Réalisée en 1910, la peinture date de la période blanche de l’artiste, la plus recherchée dans l’oeuvre d’utrillo, et au cours de laquelle il introduit dans ses blancs un mélange de craie, de chaux, de plâtre et de sable. On citera également l’huile sur toile « Dancing » de Jean Dufy (1888-1964), estimée entre 85 000 et 100 000 € ou encore, une paire de « Guéridon au vase et Tabouret » de Niki de Saint Phalle (1930-2002), une épreuve en résine polyester peinte datée de 1980 et évaluée entre 75 000 et 100 000 €. Les artistes de l’école de Nice sont par ailleurs bien représentés avec pas moins de 45 oeuvres d’arman, entre tables, bronzes ou tableaux, une sculpture en bronze de César, et des oeuvres de Ben, Gilli, Combas... Tous ces chefs-d’oeuvre seront exposés les 7 et 8 juillet à l’étude Cannes Enchères, au 20, rue Jean Jaurès.