Nice-Matin (Cannes)

Le Danemark à la folie !

Le fier pays scandinave est en demi-finale, une épopée qui réveille la légende de 1992

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Le Danemark, toujours porté par la mystique de Christian Eriksen, s’est qualifié pour la quatrième demi-finale d’euro de son histoire en battant la République tchèque (2-1) et son buteur Patrik Schick, hier à Bakou. ll y a quelque chose de béni au royaume de Danemark, comme l’idée d’un destin. Les Rouges iront mercredi au pays de Shakespear­e défier l’angleterre pour continuer de marcher sur les traces de poudre de la ‘‘Danish Dynamite’’, championne d’europe en 1992. Cet étélà, l’équipe était arrivée en sandales, après le bannisseme­nt de la Yougoslavi­e déchirée, et sans son meilleur joueur, Michael Laudrup, fâché avec son sélectionn­eur. En 2021, elle reste une surprise et elle est privée de son meilleur joueur, Christian Eriksen, victime d’un accident cardiaque sur le terrain au premier match avant d’être réanimé à même la pelouse et tiré d’affaire, un drame qui a ému la planète entière. La banderole « For Christ10an » ornait bien une des quatre tribunes du stade Olympique de Bakou, où les supporters danois ont assuré, à un bon millier.

Les fans danois rappelaien­t par ce message que depuis sa convalesce­nce, le numéro 10 veille sur ses coéquipier­s. Les fans tchèques eux étaient quasi absents, l’azerbaïdja­n étant classé à fort risque sanitaire par Prague. Dans la vieille ville de Bakou, les fans danois croyaient à leur destin. Cette quatrième entrée dans le dernier carré leur vaut des galons européens, après 1964, 1984 et 1992. Les buts de Thomas Delaney (5e) et Kasper Dolberg (42e) ont approché les Vikings à deux matches de la légende.

Dolberg parfait

La domination danoise a été récompensé­e face à des Tchèques décevants en première période. Privés notamment de leur capitaine Vladimir Darida à la déconstruc­tion du jeu adverse, les hommes de Yaroslav Silhavy ont cette fois pêché derrière. D’ordinaire si rigoureuse, la défense de la ‘‘Reprezenta­ce’’ a complèteme­nt oublié Thomas Delaney à hauteur du point de penalty, sur un corner de Jens Stryger, et l’a laissé ajuster une tête imparable pour Tomas Vaclik. Le quatuor défensif a été bousculé par les centres de Jens Stryger, l’énergie de Delaney et les montées de l’autre excentré, le gauche, Joakim Maehle. D’un extérieur du pied ‘ ‘modricien’’, le latéral de l’atalanta Bergame a offert son troisième but du tournoi au Niçois Kasper Dolberg, parfait de maîtrise et d’efficacité au second poteau.

La République tchèque a ensuite relancé le suspense au retour des vestiaires par l’inévitable Schick, le Monsieur 83 % des buts tchèques à l’euro (5 sur 6).

Mais le Danemark a tenu. Kasper Schmeichel va peutêtre à son tour pouvoir raconter ses contes de champion d’europe à son fils, comme le faisait son père Peter, gardien de l’équipe nationale en 1992...

Hier soir, Copenhague a fêté ses héros, le centre de la capitale étant envahi par une foule aux anges et teintée de rouge. Le Danemark chouchou du public mondial depuis l’accident d’eriksen ?

« Oui, je le ressens vraiment comme ça, a laché un sélectionn­eur, Kasper Hjulmand, vraiment très heureux ».

 ?? (Photo AFP) ?? Kasper Dolberg auteur du e but danois, son e dans l’euro. L’avant-centre de L’OGC Nice, arrivé sur la pointe des pieds avec la séléction de K. Hjulmand, devient l’un des grands hommes de la compétitio­n.
(Photo AFP) Kasper Dolberg auteur du e but danois, son e dans l’euro. L’avant-centre de L’OGC Nice, arrivé sur la pointe des pieds avec la séléction de K. Hjulmand, devient l’un des grands hommes de la compétitio­n.

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