250 caravanes sur un terrain privé
Saint-Vallier-de-Thiey Sur les terres réquisitionnées de la famille De Fontmichel, au Pilon, les véhicules des gens du voyage ont été autorisés, hier, à s’installer jusqu’au 19 juillet.
Venant de Cogolin, la présence à Saint-Vallier-de-Thiey des 250 véhicules – caravanes et voitures – n’a pas manqué d’être abondamment commentée sur les réseaux sociaux. Le convoi est arrivé, en début d’après-midi, au col du Pilon, pour s’installer sur plusieurs petites parcelles. Les responsables de l’organisation des placements ont rappelé que leur présence est réglementée par un accord entre la préfecture et les propriétaires : « Ce terrain, nous ne l’avons pas choisi ! Aucune commune dans les Alpes-maritimes ne nous accueille, nos demandes remontent à six mois, mais il n’y a jamais de terrain. Nous sommes en contact depuis mai avec un médiateur, Monsieur Le Floch. On paye l’eau, l’électricité, l’emplacement. Depuis la loi Besson de 2000 demandant aux communes de mettre à disposition des terrains équipés et sécurisés, rien n’est fait dans les Alpes-maritimes. »
Viaud et Délia dénoncent...
Jérôme Viaud, président de la CAPG s’est exprimé sur la présence de ces familles : « Suite à un repérage de terrains par les services de l’état, la préfecture nous a informés que 250 véhicules et 130 familles allaient s’installer ce jour à Saint-Vallier-de-Thiey dans le cadre d’une convention signée avec le propriétaire d’une parcelle privée qui a accepté cette mise à disposition. Avec Jean-marc Délia, maire de la commune, nous dénonçons cette installation au regard de l’incapacité du village à accueillir autant de personnes. »
De son côté, Jean-marc Délia, habitué à voir des terrains réquisitionnés sur sa commune réagit : « Nous voilà encore une fois mis au pied du mur. Cette situation est insupportable. Il n’est pas normal que seul l’accord entre un propriétaire privé et les gens du voyage avec l’aval de l’état, nous oblige à voir arriver sur notre territoire plus 250 caravanes sans que nous soyons en position de donner notre avis. De surcroît il s’agit, là, d’un terrain dans un site classé. Nos habitants ne sont pas respectés. J’espère que notre sécurité sera assurée comme il se doit par les services de l’état. Je n’ai aucune information sur les moyens publics qui ont été déployés pour cet accueil. De plus, il est à noter que le débouché du chemin sur cette partie de la route départementale, est accidentogène. »