« Les gens qu’on a contactés n’étaient plus disponibles ou se sont reformés »
« Les gens se lancent, mais ils ne savent pas travailler, explique Jérôme Vidal est assistant maître d’hôtel au restaurant Le Québec, à Nice. Quand on a rouvert, on a rappelé les personnes avec qui on tournait habituellement, mais elles n’étaient plus disponibles. Ou n’avaient plus envie de faire ce métier. Certains se sont reformés, pour éviter de subir une nouvelle crise… les situations sont diverses.
Cet été, on devrait être une équipe de douze. Six personnes à l’année et six autres, saisonnières. Si les deux employés que je suis en train de former restent - et font l’affaire - nous serons onze. À titre d’exemple, à la réouverture, le 19 juin, nous n’étions que huit.
On prend donc encore des CV, qui nous arrivent principalement par le bouche-à-oreille. Entre restaurateurs, on s’appelle, on s’échange des CV… Pôle emploi m’a aussi récemment envoyé un candidat. Il avait confirmé sa venue et, le soir même, il m’a rappelé pour me dire qu’il ne viendra finalement pas.
Après, travailler ici, c’est particulier. Beaucoup sont habitués à faire des services coupure. C’est-à-dire qu’ils font une pause entre deux services. Alors que, nous, on fait du non-stop. Le restaurant est ouvert de 11 h 30 à une heure du matin. Il y a une équipe le matin, et une équipe le soir. Ça demande de l’énergie. »