Nice-Matin (Cannes)

Toulon, Grasse et Le Cannet : trois décès de vaccinés

Trois hommes sont morts après une vaccinatio­n anti-covid. Un quatrième a subi le même sort à Aix. Des enquêtes sont ouvertes. Les familles veulent comprendre ce qui s’est passé.

- SO. B. sbonnin@varmatin.com

Un Toulonnais âgé de 54 ans est décédé « peu après avoir été vacciné contre la Covid-19 », alors qu’il avait reçu une première injection par le vaccin Pfizer, comme l’a relaté France Bleu Provence.

Cet homme était agent de service hospitalie­r, en poste à l’hôpital Clemenceau à La Garde.

L’avocat Étienne Boittin, du barreau de Saint-nazaire, a été saisi par la famille du Toulonnais qui cherche à comprendre pourquoi leur proche est décédé subitement, le 7 mai dernier.

« Aucun facteur de comorbidit­é connu, c’était un homme tout à forme », note l’avocat.

Thrombose

n’était fait en

C’est la soeur du Toulonnais qui a contacté le défenseur de Loire-atlantique – ce dernier représente aujourd’hui une vingtaine de familles, dans toute la France, confrontée­s à un décès après une vaccinatio­n (lire encadré).

Selon l’avocat, un premier rapport d’autopsie a établi que le quinquagén­aire toulonnais a succombé à une thrombose au niveau de l’aorte. Des investigat­ions médicales plus complètes, et plus longues, sont encore attendues, si bien qu’il est impossible d’avoir de certitudes pour l’instant.

« Être fauché à cet âge-là, c’est quelque chose qui interroge. Cela suscite des questions sur un lien éventuel entre le vaccin et le décès. Ce n’est pas une démarche d’accusation, mais de questionne­ment, poursuit Me Étienne Boittin. Cet homme n’avait aucun suivi médical particulie­r. Il avait choisi de se faire vacciner, dans le cadre de son activité profession­nelle, car il estimait qu’éviter de propager le virus faisait partie de son métier. »

Dans la région, l’avocat suit les dossiers de trois autres personnes décédées.

« Sans problème de santé particulie­r »

Un homme de 56 ans domicilié à Grasse, où il exerçait en tant que libraire.

Il est décrit « sans problème de santé particulie­r, selon la famille. Il a reçu une première injection le 10 mars et est décédé le 6 avril à son domicile », relate l’avocat.

Le rapport d’autopsie n’est pas encore connu, mais « la corrélatio­n temporelle entre ces deux événements invite à se poser des questions ».

« Ce ne sont pas des anti-vaccin »

Toujours dans les Alpes-maritimes, scénario comparable pour un homme originaire du Cannet, âgé de presque 70 ans. Il est décédé le 19 avril, trois semaines après avoir reçu une injection du vaccin Astrazenec­a. Dans ce dossier, « le parquet s’est auto-saisi sur une recherche des causes de la mort ».

À Aix, un homme de 74 ans est décédé le lendemain d’une vaccinatio­n Astrazenec­a, c’était le 31 mai.

« Les familles sont d’abord abattues, dans une phase de sidération. Puis, la colère et surtout les interrogat­ions apparaisse­nt. Ce ne sont pas des familles anti-vaccin. Ce sont des familles qui veulent comprendre. »

Hier, le parquet de Toulon n’a pas été en mesure de s’exprimer sur l’avancée judiciaire du dossier.

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(DR) L’avocat Étienne Boittin est saisi d’une vingtaine de dossiers dans toute la France, dont quatre dans la région Sud, pour des décès qui ont suivi de quelques jours, ou de quelques semaines, une vaccinatio­n anti-covid.

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