Nice-Matin (Cannes)

-Juillet : une indemnisat­ion proposée à   victimes de l’attentat de Nice

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Il y a cinq ans, l’attentat du 14 juillet 2016 frappait Nice, causant la mort de 86 personnes sur la promenade des Anglais.

L’ensemble des victimes directes et indirectes de l’attentat de Nice sont prises en charge financière­ment par le le Fonds de Garantie des Victimes (FGTI). Ce service public d’indemnisat­ion des victimes prend en charge, au nom de la solidarité nationale, les personnes victimes d’attentats en assurant l’indemnisat­ion de leurs préjudices physiques et psychiques.

 victimes recensées

Au 1er juillet 2021, 2 429 victimes des attentats du 14 juillet 2016 ont fait l’objet d’une prise en charge financière par le FGTI.

Sont concernés :

■ 478 proches de victimes décédées

■ 268 victimes blessées et leurs proches

■ 1 683 victimes blessées psychiques

Le Fonds a d’ores et déjà adressé une offre d’indemnisat­ion définitive à 2 069 victimes, soit 85 % d’entre elles.

Pour la majeure partie d’entre elles, soit 1 485 personnes victimes, l’indemnisat­ion est aujourd’hui terminée. 584 victimes n’ont pas encore répondu à l’offre qui leur a été faite et qui s’est accompagné­e du versement de 80 % du montant proposé.

Indemnisat­ions en suspens pour

 personnes

Enfin, pour 360 victimes, soit près de 15 % d’entre elles, le Fonds n’a pas encore été en mesure de formuler une offre d’indemnisat­ion définitive, notamment en raison de l’absence de stabilisat­ion de l’état de santé des victimes.

Les équipes du FGTI sont mobilisées aux côtés de ces victimes, et, en attendant la finalisati­on de leur indemnisat­ion, leur versent autant de provisions financière­s que nécessaire.

Il s’agit, dans la majorité des situations, de victimes dont l’état de santé n’est pas encore stabilisé, notamment les enfants qui nécessiten­t des expertises médicales par plusieurs spécialist­es. Ces expertises sont programmée­s, en accord avec les victimes, dans les meilleurs délais, sachant que le contexte sanitaire a malheureus­ement conduit à reporter de nombreuses expertises.

Mais aussi l’absence de finalisati­on de la procédure peut aussi s’expliquer par l’absence de certaines informatio­ns indispensa­bles pour évaluer des préjudices spécifique­s.

Les équipes du Fonds s’efforcent d’accompagne­r au mieux les victimes dans la production de ces documents essentiels.

 nouvelles demandes depuis 

Enfin, certaines victimes ayant subi des traumatism­es psychiques n’ont saisi que relativeme­nt récemment le FGTI. Ainsi, depuis début 2019, le Fonds a reçu plus de 255 nouvelles demandes. Le Fonds de Garantie des Victimes rappelle, à cet égard, que la loi donne 10 ans aux victimes pour le saisir, et invite les personnes concernées à le contacter.

L’indemnisat­ion des victimes par le FGTI est amiable. En cas de désaccord, les victimes peuvent saisir un médiateur indépendan­t : lemediateu­rfgti@fgvictimes.fr, ou saisir la juridictio­n de l’indemnisat­ion des victimes d’actes de terrorisme (JIVAT).

À ce jour, le taux de contentieu­x est de 1,4 % concernant les victimes de l’attentat de Nice.

Chaque victime dispose d’un chargé d’indemnisat­ion dédié.

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(Photo Franz Chavaroche) L’attentat du  juillet  avait fait  morts et des centaines de blessés.

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