Mersea à la rescousse des plaisanciers en panne
Basée à Mandelieu-la Napoule, la vedette de l’association présidée par Alex Repetto, née il y a un an, intervient en mer, du cap d’antibes au cap Roux. Des marins solidaires.
Les bénévoles de la nouvelle association Mersea, marins solidaires sont prêts à embarquer à la moindre sollicitation du Cross Med (1) ou de plaisanciers en panne. Mais attention, pas question de remplacer la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM). Il s’agit plutôt de compléter les moyens de secours en mer existants : « Nous intervenons uniquement sur des incidents mineurs, dans un rayon de 5 milles nautiques [N.D.L.R. : moins de 10 km des côtes] et seulement si personne n’est en danger. S’il y a échouement, nous passons aussi le relais. Cette fois aux professionnels. »
« On a passé notre vie sur l’eau »
Si Alex Repetto, 72 ans, a eu l’idée de monter cette association en 2020, c’est parce qu’il a été mis à la retraite anticipée par la SNSM, comme d’autres au sein de Mersea, marins solidaires : « Avec Alex, on a été bénévoles à la SNSM pendant 9 ans, et puis on a été rattrapés par la limite d’âge qui est de 65 ans. Mais on est en forme. On peut encore aider », explique Didier Sulpice, 69 ans, retraité de la marine marchande comme Alex Repetto : «On a surtout créé Mersea pour continuer à être bénévole en mer. On a passé notre vie sur l’eau. J’ai commencé, je n’avais pas 13 ans », confie le président.
L’association Mersea compte une vingtaine de bénévoles, presque tous retraités, comme Christian Cevaer, 70 ans, ex-photographe, Renaud Urier, EX-DRH de 75 ans. Parmi les benjamins de la bande de marins solidaires, il y a aussi Cyril Chapelain, écailler de 47 ans : «Unjunior!»
Une trentaine d’interventions
Tous pratiquent la mer en tant que plaisanciers et marins solidaires. « L’entraide en mer, c’est une culture », affirme Didier Sulpice. Depuis la création de leur association, le 22 juin 2020, les bénévoles de Mersea, marins solidaires ont répondu une trentaine de fois aux sollicitations du Cross Med ou de plaisanciers en panne. Leur vedette de 8 mètres, baptisée Mersea, est équipée pour le remorquage et le dépannage : « Nous avons des batteries et des jerricans d’essence et de gasoil. On intervient sur des bateaux de 15 mètres maximum. La plupart du temps ce sont des pannes sèches ou des pannes de batterie. »
1.- Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage joignable au 196 ou sur le canal 16 de la VHF.
Savoir +
Contact Mersea pour une intervention en 06.15.17.77.44.
Tarifs de dépannage : adhérents (cotisation annuelle : 30 euros par an) : 150 euros pour une ancre ou une hélice engagée, une panne de batterie, de carburant…
Non adhérents : 200 euros. Remorquages (selon la taille du bateau et que l’on soit adhérent ou pas) : de 170 à 350 euros par an.