Nice-Matin (Cannes)

RENAISSANC­E

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Enfin ! Le grand jour est arrivé. Comme un rendez-vous galant, on s’est préparé, on s’est apprêté. On a frissonné aussi du plaisir de retrouver son (sa) promis (e). On s’est mis en tête plein de scénarios. On a imaginé le meilleur et le pire. On s’est promis de rire et de pleurer. D’applaudir ou de huer. D’aimer follement ou de détester. Faut dire que l’attente a été longue. La séparation douloureus­e. Le rendez-vous d’abord annulé, puis remis à plus tard. On a cru tout perdre. Tout oublier. Ne jamais pardonner. Et surtout on s’est senti orphelin, un sombre mois de mai 2020. Presque désoeuvré. Comment se passer de lui ? Ce festival du film qui chaque année nous entraîne, nous affole. Ce 7e art qui sublime le geste et la parole, l’image et le son. Ce tapis rouge où les strass et les paillettes font valser les robes et tourner les têtes. Ce Festival de Cannes que le monde entier nous envie. Il est de retour. Un beau mois de juillet qui plus est. Une 74e édition que l’on annonce exceptionn­elle. Comme le meilleur vaccin possible contre ce satané virus qui a fait trembler la planète Terre. La vie reprend ses droits. Le cinéma aussi. Que le spectacle commence...

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