Les Ineos ne maîtrisent plus rien
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Les leaders changent, mais pas les résultats, pour l’instant : l’équipe Ineos, première puissance financière du peloton, risque de voir le Tour lui échapper pour la
année d’affilée.
Le vainqueur sortant Tadej Pogacar (UAE Emirates) fait figure de grand favori à sa succession. Et ce, malgré la brochette d’hommes forts alignée par Ineos.
« Nous sommes en territoire inconnu », a admis Dave Brailsford, le patron de l’équipe lauréate de sept des neuf derniers Tours de France.
« Nous gardons notre sangfroid. La performance (de Pogacar) est fantastique mais on ne sait jamais ce qui peut arriver », a développé le Britannique dans une interview au site Cyclingnews, samedi à l’arrivée de la 8e étape.
Ineos a de quoi être décontenancé, car la formation britannique n’a pas l’habitude de partager.
L’ex-sky a ainsi aidé Bradley Wiggins à devenir le premier Britannique vainqueur du Tour en 2012, puis soutenu Chris Froome dans ses quatre titres. Avec les victoires de Geraint Thomas en 2018 et surtout de Bernal l’année suivante, l’avenir semblait assuré. Las ! Le Colombien, désigné leader en 2020, est tombé sur un os en la personne de Pogacar et a dû quitter le Tour prématurément.
Brailsford : « On ne baisse pas la garde »
L’édition 2021 devait donc être le Tour de la reconquête, sans Bernal vainqueur en mai du Tour d’italie mais avec Richard Carapaz, Geraint Thomas, Tao Geoghegan Hart et Richie Porte.
Dès le soir de la 3e étape, à
Millions d’euros
C’était le budget, estimé, de la formation anglaise en , soit le plus important du peloton.
cause de chutes ou de défaillances, Carapaz est devenu le seul concurrent sérieux de la terreur slovène. Offensif, persévérant mais impuissant, l’equatorien (5e) accuse ce matin au départ 5’33’’ sur Pogacar après neuf étapes.
« Premier round terminé. Il en reste deux » , a tenté de positiver Carapaz dimanche. « On ne baisse pas la garde et on continue à défier » le maillot jaune, lui a fait écho Brailsford.
Le Tour de France redescend des Alpes et retrouve la chaleur, aujourd’hui, dans la dixième étape qui relie Albertville à Valence, au lendemain de la première journée de repos. Le parcours, long de , kilomètres, avantage les sprinteurs à condition de contrôler la course. Or, plusieurs équipes ont perdu leurs spécialistes depuis le départ de Brest (Ewan, Merlier, Démare, Coquard). « C’est une remise en route plutôt facile, on fait au plus simple pour sortir des Alpes », explique le directeur de course Thierry Gouvenou.