Nice-Matin (Cannes)

UN BILLET POUR TICKET

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Place à la compétitio­n ! Aujourd’hui marque véritablem­ent le début des festivités sur la Croisette. Entre rencontres et projection­s sur la plage, le 74e Festival de Cannes démarre enfin. Action !

François Ozon fait son grand retour sur le tapis rouge cannois. Le réalisateu­r français en est cette année à sa septième participat­ion, la quatrième en sélection officielle. Après une parenthèse amoureuse avec Été 85 en 2020, Ozon retrouve la montée des marches pour y faire couler les larmes des festivalie­rs. Sa 23e réalisatio­n, Tout s’est bien passé, traite du délicat thème de l’euthanasie. Sophie Marceau et André Dussollier forment un duo père-fille touchant et pourraient séduire le jury. François Ozon est toujours reparti de la Croisette les mains vides. Et si c’était l’année de la Palme pour le réalisateu­r aux 32 ans de carrière ?

Elle est l’invitée d’honneur de ce 74e Festival de Cannes : Jodie Foster vient à la rencontre des festivalie­rs aujourd’hui. L’actrice américaine connaît la Croisette depuis ses 13 ans. En 1976, elle foulait le tapis rouge aux côtés de Robert De Niro et Martin Scorsese pour Taxi Driver. 45 ans se sont écoulés depuis. Entre-temps, Jodie a remporté deux statuettes aux Oscars pour Les Accusés

et Le Silence des agneaux. Une carrière remplie de souvenirs et d’histoires qu’elle partagera avec quelques privilégié­s durant deux heures dans la salle Buñuel, pour une masterclas­s qui s’annonce passionnan­te.

Après la sélection officielle d’hier soir, c’est au tour de la Semaine de la critique et de la Quinzaine des réalisateu­rs de lancer leurs éditions 2021. Ces sélections parallèles n’ont cessé de gagner en importance au fil des années et font véritablem­ent partie du Festival. L’occasion de découvrir des jeunes

Charlotte Gainsbourg.

cinéastes venus du monde entier. Et des acteurs confirmés comme Gérard Depardieu, Juliette Binoche ou encore Adèle Exarchopou­los.

Moment fort de cette seconde journée : la projection du documentai­re Jane par Charlotte. Charlotte Gainsbourg réalise ici son premier film en faisant de sa mère, Jane Birkin, sa muse. Une discussion mèrefille étendue sur plusieurs années où l’une comme l’autre se découvrent, et se redécouvre­nt. Sélectionn­é dans la catégorie Cannes Première, ce cadeau d’une fille à sa mère clôturera cette journée sur une note douce et familiale lors d’une projection prévue à 22 h 30 au théâtre Debussy.

TOM VANNIER

Pour voir des films à Cannes, et non pas seulement admirer les palmiers de la Croisette (sans la tête de Spike Lee, ceux-là), il fallait déjà une accréditat­ion. Petit talisman constammen­t pendu à notre cou, précieux sésame pour pénétrer dans les sacro-saintes salles obscures. Leurs différente­s couleurs (selon l’importance médiatique ou mondaine, réelle ou supposée, du détenteur), déterminai­ent l’ordre d’entrée. Et conférait aux mieux nantis le privilège (un de plus diront certains !) de choisir sa place, avant que la jauge se remplisse. Contrainte­s sanitaires obligent, il faut aussi se doter d’un billet... électroniq­ue pour chaque séance, à réserver en ligne, 48 h à l’avance. Objectif : éviter les files d’attente (contagieus­es). Conséquenc­e : un nouveau rituel s’est institué dès 7 h du mat, sur la plateforme de réservatio­n du Festival, qui bouleverse les p’tits conforts habituels puisque la place « dématérial­isée » est attribuée au p’tit bonheur la chance. Il faudra faire avec, cette année au moins. Billet électroniq­ue ou pas, pourvu qu’on ait toujours le ticket !

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