Retour vers le futur à l’espace de l’art concret
L’espace de l’art concret de Mouans-sartoux et la collection Lambert à Avignon rejouent certaines scènes emblématiques des expositions passées avec « Revenir vers le futur ».
Une grande exposition collective avec des artistes prestigieux de l’art contemporain : Max Bill, Carl André, Jean-michel Basquiat, Daniel Buren, François Morellet, Marcel Breuer et bien d’autres… L’espace de l’art concret (Eac) reprend jusqu’en avril six grandes expositions historiques qui jouaient sur les contrastes et les grandes thématiques : Le carré libéré (1990-91), Voir et s’asseoir (1991) Le cri et la raison (1992), Face à face (199293), Art au sol (1999), Le Mythe du Monochrome (2009-10).
Gottfried Honegger, fondateur de l’espace, avait choisi des oeuvres très expressionnistes en regard d’oeuvres géométriques. « Je rejoue ce contraste, ces parallèles avec des jeux formels et j’ai mélangé les oeuvres de l’époque de notre collection à des oeuvres de la fondation Lambert que nous accueillons », explique la commissaire de l’exposition et directrice de l’eac, Fabienne Grasser-fulchéri.
Bousculer la mémoire
La collection Albers Honegger se concentre sur l’abstraction géométrique, ses origines, ses filiations et ses prolongements contemporains. Le visiteur retrouvera les pièces phares des deux collections : la célèbre Chaise Wassily de Marcel Breuer (B3 Wassily), les petits carrés dessinant la trame de la toile de Robert Ryman (Sans titre), les portraits et jeux de miroirs de Douglas Gordon (Self portrait of You + Me), les monochromes de Cédric Teisseire, Bertrand Lavier ou Cécile Bart, la sculpture horizontale de Carl André, sur laquelle le visiteur peut marcher (Tenth copper corner), les photographies provocantes d’andres Serrano (The Church) ou le magnifique Basquiat King of the Zulus (visible seulement jusqu’à fin septembre). Reprenant les affiches de l’époque, Revenir vers le futur rejoue certaines scènes emblématiques des expositions passées, tout en bousculant la mémoire du visiteur par l’incursion d’oeuvres de la collection Lambert.
« Revenir vers le futur c’est cette idée qu’on retourne dans le passé mais que, forcément, il y a des petits changements, s’amuse Fabienne Grasser-fulchéri. On crée des sortes de failles spatio temporelles. »