PRO B « Jamais vraiment parti »
Benjamin Monclar, ancien minot des Sharks, tente un retour gagnant dans son club de coeur.
Un nom qui ne passe pas inaperçu à Antibes... Benjamin Monclar était haut comme trois pommes et partait déjà à l’assaut du panier quand son papa entraîneur, Jacques, fêtait en son
titre de champion de France à la tête de l’olympique d’antibes. Une époque bénie qui inonde de nostalgie tous les aficionados de la balle orange à Antibes, mais c’est bien pour construire le présent et dessiner le futur que le cadet des fils Monclar est revenu au club cette saison. Un garçon comme les aime le public antibois, qui mouille le maillot et prêt à défendre la patrie avec un coeur « gros comme ça ».
Benjamin, tu es venu pour apporter du leadership, comment définirais-tu ton rôle ?
Mon rôle à la base, c’est apporter mes qualités de basket, le shoot, un brin d’expérience pour les jeunes joueurs, mettre du lien dans le jeu. Essayer de faire en sorte que l’on joue bien au basket et gagner quelques matches.
Antibes est le club qui t’a vu naître et où tu as effectué tes débuts en pro...
Oui ,ensuite j’ai fait / mois à Charleroi et ans et demi à Blois. Comme l’a dit le coach, je suis né à Limoges mais mois après on déménageait à Antibes. J’ai grandi ici. Pour le titre de j’étais encore très petit mais le sacre de , je revois encore toutes les images... Mon père est revenu dans les années , avec des équipes pas exceptionnelles mais qui arrivaient toujours à se maintenir en Pro A et c’est aussi beaucoup de bons souvenirs.
Avec Jacques, vous échangez encore sur tes matches ?
On l’a fait quand j’étais plus jeune, maintenant il garde une petite distance. Mais s’il a quelque chose à me dire, il me le dit (sourire).
Comment tu le trouves aux commentaires de la NBA ?
C’est le numéro , pas de doute !
On a l’impression qu’il n’y a qu’antibes qui pouvait te faire quitter Blois ?
C’est exactement ça. J’avais dit à mon agent, je reste à Blois, aucun souci, mais tu me fais signe si Antibes est intéressé. Et voilà...
Vous avez fait des saisons de folie à Blois, sans la récompense au bout (la Ligue a refusé deux fois la montée, pour une question de centre de formation puis en effaçant la saison non terminée à cause de la Covid, ndlr)...
C’est ce que je dis à tout le monde. Les gens voient Blois un peu comme la malchance, l’échec, mais nous sur le terrain on a été performants. On a réalisé des super saisons, ça se passait bien, sur le parquet, dans le vestiaire, c’était génial. Après, oui, les étés étaient plus compliqués, la Covid ne nous a pas aidés mais nous on a toujours eu de bons moments parce qu’on gagnait les matches.
« Ne rien lâcher »
Je ne sais pas, le coach avec qui on travaillait (Michael Hay), beaucoup de joueurs sont restés très longtemps. On connaissait très bien les systèmes. Blois est un club structuré, on est parti d’en bas, on a grandi, avec mon frère Julien directeur sportif, le coach Michael. On a un Américain, Tyren Johnson qui est resté ans, moi qui suis resté ans, Thomas Cornely ans... Les repères, c’est important.
On dit que tu es un joueur de caractère...
J’essaye. On ne va pas dire aux gens, on va monter, on va finir er, on va faire ci, on va faire ça... Mais on va se battre, on va être sérieux, on ne va rien lâcher.
Ce début de préparation ?
(Entretien réalisé avant le match d’hier soir contre Fos, ndlr). Je dirais que le travail est encourageant. Après, Gédéon (Pitard) revient juste de l’afro Basket, Axel (Louissaint) est en rééducation (tendon d’achille), Eric (Nottage) s’est fait une petite blessure. Il faudra être indulgent au début.
Un rêve de monter en Elite avec Antibes ?
Oui. En , on finit champion, on monte, mais je n’ai pas la possibilité de rester (il est prêté à Charleroi). Oui, monter, ce serait top. On ne va pas se mentir, j’ai plus d’années de joueur derrière moi que devant, mais si je pouvais concrétiser un dernier challenge de la sorte, ce serait génial.
Entre le benjamin de et celui de maintenant ?
ans ! (Rires) Un peu plus d’expérience, la même passion.
Cette ville d’antibes que tu as retrouvée ?
Et qu’est-ce qui faisait gagner Blois ?
Ma mère (Laurence) habite toujours ici, ma femme est Antiboise, mes beauxparents sont Antibois, je venais ici les étés, tout le temps. Je ne suis jamais vraiment parti, en fait.
EN BREF
Benjamin Monclar, né le 3 mai 1988 à Limoges. 1,91m.
Clubs : Antibes (section jeunes et Espoir), Dijon (2007-2011), Antibes (2011-13, Pro B), Charleroi (2013-14), Blois (2014 à 2021), Antibes.
Palmarès : champion de France Pro B en 2013 (Antibes) et Blois (2018). Champion de France de N1 en 2016 (Blois).