Non, la gendarmerie n’envoie pas de mails aux pédophiles
Le mail d’arnaque au logo de la Gendarmerie fait passer celui qui le reçoit pour un pédophile. Il y a une dizaine de jours, un Varois s’est défenestré après avoir reçu ce type de mail.
Cela fait plusieurs mois que ce type de mail sème le trouble. Imaginez que vous recevez une missive de la Gendarmerie nationale, arguant que vous êtes poursuivi pour « pédopornographie, pédophilie, trafic sexuel… » Les logos sont imparfaits, mais suffisent à impressionner. Le ton est menaçant.
« Passé le délai de 72 heures, nous entamerons une procédure formelle, à savoir un mandat d’arrêt. Vos coordonnées ainsi que votre portrait photo seront transmis à tous les organismes de protection de l’enfant ainsi qu’aux Médias de masse pour une large diffusion de vos actes. » Sic. En vérité, ce mail est une arnaque. On n’en connaît pas précisément les ressorts, mais elle inonde les boîtes mails, notamment dans le Var.
Ne pas répondre, ne pas cliquer
« Il ne faut pas répondre à ces mails, il ne faut pas cliquer sur des liens, il faut bannir l’expéditeur et en parler autour de soi », livre le commandant Sébastien Gibier, porte-parole de la gendarmerie varoise. Même un commandant de compagnie a été destinataire d’un de ces mails.
« Il faut que tout le monde sache que c’est frauduleux, poursuit-il. Si quelqu’un est auteur d’une infraction délictuelle, on va le chercher physiquement et on n’envoie pas de mail pour le prévenir. »
Pas plus tard qu’hier, un homme s’est spontanément présenté au groupement de gendarmerie de La Valette, pour clarifier sa situation.
Il y a une dizaine de jours, à Bandol, un octogénaire s’est défenestré après avoir reçu ce mail. Il a survécu.
Le message est relayé sur les réseaux sociaux des gendarmes, pour faire de la prévention.
En donnant de véritables contacts cette fois, pour donner l’alerte et faire passer le message.