Un chef-d’oeuvre de Haydn à la cathédrale
Un chef-d’oeuvre de l’art occidental ! Ainsi qualifie-t-on les Sept dernières paroles du Christ en Croix de Joseph Haydn que l’on entendra aujourd’hui, à 21 heures, à la cathédrale dans le cadre du Festival d’art Sacré, avec l’orchestre de Cannes dirigé par Julien Chauvin. La partition commandée à Haydn par un chanoine de l’église Santa Cueva de Cadix fut donnée pour la première fois le Vendredi Saint de l’année 1787. L’oeuvre fut immédiatement reconnue comme une page majeure, au climat expressif d’une intensité et d’une ferveur incomparable.
Son succès est universel. Que ce soit dans sa version orchestrale originelle que dans ses transcriptions pour piano ou pour quatuor à cordes. Dans une théâtralité réduite à l’extrême, cette musique touche à l’essentiel.
L’esthétique proposée par Julien Chauvin et l’orchestre de Cannes qui ont travaillé sur la notion d’expression, constitue un travail artistique et rhétorique qui s’appuie sur l’utilisation d’archets anciens reconstitués d’après ceux qui existaient à l’époque de la création de l’oeuvre. Pour donner à l’exécution une clarté particulière, une transparence et un équilibre qui favorisent l’écoute mutuelle et la capacité d’expression.
Julien Chauvin s’est formé au conservatoire royal de La Haye, avec Vera Beths. En 2003, lauréat du concours international de musique ancienne de Bruges, il se produit en soliste en Géorgie, en Amérique du Sud, en Afrique du Sud tout en jouant au sein des principaux ensembles baroques européens.
En 2005, il forme Le Cercle de l’harmonie, qu’il dirige avec Jérémie Rhorer pendant dix ans. Julien Chauvin fonde en 2015 le Concert de la Loge dont l’ambition s’affiche notamment dans l’exploration de pages oubliées du répertoire lyrique et instrumental français, mais également de nouvelles formes de direction – l’ensemble étant dirigé du violon – ainsi que de formats de concerts encourageant la spontanéité et l’imagination du public. ■