Nice-Matin (Cannes)

Le Hado Esport star du festival Manga

Ce week-end à Peymeinade, 4 000 visiteurs immergés dans un bain de culture nippone ont découvert ce sport pas si virtuel.

- GAËLLE ARAMA

Allez, tendez le bras en avant pour lancer une boule d’énergie!» . Hum .... De loin, ces silhouette­s qui battent l’air de leur poings de mouvements hasardeux feraient presque rire. Le Hado Esport, c’est pourtant très sérieux. Surtout au Japon où cette étonnante discipline alliant réalité augmentée et bien réelle dextérité physique est un sport national.

Ce week-end, les visiteurs du Festival Manga et culture japonaise de Peymeinade qui se tenait au gymnase David Douillet ont pu découvrir et s’essayer à ce jeu innovant. «Lehado est une sorte de balle aux prisonnier­s virtuelle. Il se pratique trois contre trois et combine le virtuel et le réel grâce à la réalité augmentée » explique Jeremy, du service événementi­el de la mairie de Peymeinade.

Les joueurs équipés d’un casque et d’un bracelet connecté s’affrontent en deux sessions de 80 secondes. Le but ? Dégommer l’adversaire avec des boules d’énergie...virtuelles. Mais aussi les esquiver grâce à son bouclier. Virtuel

aussi. La complexité vient du fait que chacun peut personnali­ser ses supers pouvoirs en misant sur la vitesse, la charge du projectile ou la solidité du bouclier. Et ainsi élaborer des stratégies. Résultat ? Des battles rythmées et assez cocasses il faut l’admettre ! Avec pas chassés, roulés boulets, et biceps épileptiqu­es. Des matchs à suivre sur écran géant criblé de lasers.

Des dizaines de gamins ont donc pu dégainer à l’envi. De grands enfants aussi. Une « expérience défoulante et ludique » pour Marc et Stéphanie qui ont affronté hier... l’équipe de France de Hado, armée de genouillèr­es !

« Techno sport »

Beaucoup l’ignorent, mais celle-ci vient de remporter la 3e place à la coupe d’europe de Hado, assez confidenti­elle c’est sûr, qui s’est tenue il y a deux semaines en Turquie. Le sésame pour participer à la coupe du monde au Japon en 2022.

Alors jeux vidéo ou vrai sport ? « C’est un techno sport, comme disent les Japonais.

Cela peut être très physique » glisse Mathilde, membre de l’équipe de France, qui a commencé à pratiquer seulement en 2019 avec son mari Jerôme. Entraîneme­nt trois fois par semaine. Cela ne rigole vraiment pas, le Hado Esport.

Fréquentat­ion doublée

Ce week-end, cette 6e édition du festival organisée par le service culture et les associatio­ns de la ville, qui n’avait pas pu avoir lieu au printemps 2020 ni 2021, a rencontré une belle affluence. Parking plein et familles au rendezvous. Affiches, BD, initiation à la lutte sumo, combats de sabre laser, atelier de kimonos, de calligraph­ie, d’origami, jeux vidéos et même un spectacle avec Dark Vador sur scène, les fans de culture nippone ont savouré ces retrouvail­les. D’autant que la surface d’exposition a été triplée avec l’implantati­on au gymnase Douillet en lieu et place de la salle Daudet. Un choix qui a payé. Le festival a doublé sa fréquentat­ion. Avec 4 000 visiteurs cette année.

 ?? (Photo G.A) ?? Des adolescent­s, des enfants, mais aussi des adultes ont affronté l’équipe de France de Hado, un Esport méconnu qui allie réalité augmentée et motricité bien réelle.
(Photo G.A) Des adolescent­s, des enfants, mais aussi des adultes ont affronté l’équipe de France de Hado, un Esport méconnu qui allie réalité augmentée et motricité bien réelle.

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