Nice-Matin (Cannes)

Il manquait juste un boyau à Sarrou

Favori au départ, le tenant du titre, Jordan Sarrou, roulait avec « la pancarte » et n’a pu se défaire de ses deux compagnons d’échappée. Pour une arrivée au sprint, réglée par Filippo Colombo.

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Miguel Martinez peut dormir encore quelques nuits sur ses deux oreilles. Le champion olympique des Jeux de Sydney, et triple vainqueur du Roc d’azur, reste ce matin encore le pilote le plus titré sur la grande messe varoise du VTT. À égalité avec un Jordan Sarrou qui n’a donc pas signé hier matin une quatrième victoire ici à Fréjus.

Favori au départ, et longtemps en tête avec le Suisse, Filippo Colombo, et le Polonais, Krzysztof Lukasik, le tenant du titre avait, comme il l’expliquait sur la ligne d’arrivée, sans doute un peu trop « la pancarte » sur les épaules ce dimanche. « J’avais l’étiquette de favori et à chaque fois que j’accélérais, derrière ça répondait tout de suite, analysait Sarrou après deux heures de course au coude à coude, presque guidon contre guidon et, c’est certain, roue dans roue, avec Colombo et Krzysztof. J’ai essayé plusieurs fois d’appuyer et de partir, parce que je savais qu’il y avait quelques costauds au sprint, et que ce n’est pas ma qualité première. Mais c’était difficile de faire la différence aujourd’hui ».

« Il m’a manqué un peu de punch peut-être »

Faute d’avoir pu la faire avant le retour à la base nature, le champion du monde 2020 est donc arrivé avec ses deux compères dans la grande prairie et sur le plat qui précèdent la ligue d’arrivée où tout s’est joué, comme il le craignait, au sprint. Un sprint réglé par Colombo qui s’est imposé pour quelques centimètre­s, ou pour un boyau dirait le spécialist­e de la route, Romain Bardet (11e hier à Fréjus, lire par ailleurs). Bref, pour un cheveu.

« Il m’a peut-être manqué un peu de punch au final. C’était une longue saison avec les Jeux (ila terminé à la neuvième place au Japon) et les championna­ts du monde, mais c’est une deuxième place, et je suis content », concluait hier Sarrou. Avant de promettre qu’il serait de retour sur le Roc en 2022.

Miguel Martinez peut donc dormir encore quelques nuits sur ses deux oreilles. Le triple vainqueur du Roc a quelques mois devant lui. Mais sans doute pas bien plus.

 ?? ?? En tête dans l’ascension du col du Bougnon, Jordan Sarrou n’est jamais parvenu à distancer ses rivaux et a donc dû finir au sprint. Un exercice dans lequel il confesse lui-même ne pas exceller.
En tête dans l’ascension du col du Bougnon, Jordan Sarrou n’est jamais parvenu à distancer ses rivaux et a donc dû finir au sprint. Un exercice dans lequel il confesse lui-même ne pas exceller.

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