Nice-Matin (Cannes)

Télétravai­l : les entreprise­s adaptent leurs locaux

Focus : Toutes les entreprise­s n’ont pas abandonné le télétravai­l. Certaines adaptent même leurs locaux pour en faire un mode de travail à part entière

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Devenu, pendant près d’un an, la règle pour toutes les activités qui le permettaie­nt, le télétravai­l n’est aujourd’hui plus obligatoir­e. Certaines entreprise­s ont pourtant fait le choix de laisser cette option à leurs salariés et de s’adapter.

Surfaces plus petites

« Le télétravai­l, c’est un peu un mariage avec séparation des corps », illustre très bien, Denis Jacquet, entreprene­ur, expert du télétravai­l. Ainsi, si depuis les multiples confinemen­ts, le salarié en télétravai­l n’a aucun mal à rejoindre son coin bureau... à la maison, les entreprise­s, elles, doivent faire face à une désertion de leurs locaux.

Les salariés n’étant plus tous présents au même moment, nombreuses sont les sociétés à avoir vu dans le télétravai­l, une formidable opportunit­é pour déménager pour, n’en déplaise aux profession­nels de l’immobilier de bureaux, des surfaces plus petites.

Dans le même ordre d’idée et toujours dans une optique de réduction de coûts immobilier­s, certaines sociétés se lancent dans le coworking, qui consiste à partager l’espace – par conséquent moins occupé – avec d’autres entreprise­s. Le coworking permet, par ailleurs, de diminuer les charges de location de bureaux tout en offrant à ses salariés un cadre de travail.

Pas de postes de travail attitrés

Enfin et parce que le télétravai­l « n’est pas une solution mais un outil au service d’une vision » comme le souligne Denis Jacquet, certaines sociétés préfèrent repenser l’espace et réaménager les postes de travail en flex-office... Cet anglicisme qui signifie littéralem­ent bureau flexible désigne l’absence de poste de travail attitré à chaque salarié et l’absence de bureaux fermés. Le flex-office répond également au besoin de travailler différemme­nt en fonction de son humeur ou des tâches à effectuer, avec l’installati­on de boxs fermés pour téléphoner ou organiser une réunion, d’espaces de conviviali­té pour se détendre en équipe… Car n’oublions pas que « nous sommes des animaux collaborat­ifs, on a besoin de ‘‘small talks’’ ,de discussion­s à la machine à café... » En abandonnan­t le principe « un poste par collaborat­eur », les entreprise­s adaptent les espaces aux effectifs. Elles peuvent ainsi réduire leurs charges immobilièr­es ou rendre possible le passage à des locaux d’une superficie plus petite.

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(Photo Istock)

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