FIA FORMULE « Apprendre pour avancer »
Soumis à très rude concurrence, Arthur Leclerc a vécu une première saison contrastée en lever de rideau des Grands Prix. Expérience constructive que le Monégasque entend faire fructifier.
J’ai commis quelques erreurs. Et puis la malchance nous a frappé en début de saison. Trois problèmes brisent notre élan, lors des qualifications ou pendant la C. De gros paquets de points se sont envolés. En FIA F, ça ne pardonne pas. Les sept courses où l’on ne marque rien, à Barcelone, au Castellet et à Spielberg, de mai à juillet, elles pèsent lourd à l’heure des comptes. Maintenant, à moi de retenir les leçons, de faire fructifier cette expérience. Apprendre pour avancer, voilà l’essentiel.
Le zéro pointé encaissé d’entrée en Espagne, comment l’avez-vous vécu ?
Là-bas, j’ai tout de suite mis le doigt sur ce que je devais améliorer en priorité, à savoir le tour qualif’. Exploiter correctement les pneus Pirelli avec seulement quatre journées d’essais préparatoires, ce n’est pas simple. Aujourd’hui encore, ce paramètre demeure perfectible. Il y a des petites choses à optimiser pour être capable de jouer la pole partout. Et profiter ensuite pleinement de mon bon rythme de course. De ce côté, aucun souci, comme en attestent les quelques remontées réussies ici et là. J’ai très vite été au niveau de mes coéquipiers redoublants, voire mieux...
Que vous manque-t-il précisément dans l’exercice de la chasse à la pole ?
J’ai du mal à assimiler le mode d’emploi très particulier de ces gommes. Selon l’état de la piste, le niveau de grip, la température, leur comportement varie énormément. Le degré d’usure, aussi. Tenez, à Sotchi, en un seul tour, ils se dégradaient beaucoup. C’est très difficile de savoir comment ils vont réagir.
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Moins de temps de piste pour travailler ”
Vous avez tout de même obtenu une pole à Budapest. Quelle fut la clé de la réussite là-bas ? Dès les premiers tours, je me suis senti à l’aise. Excellent feeling.
Sur le Hungaroring, les pneus tenaient le choc, la distance. La voiture était stable, prévisible. Le chrono qui m’offre la pole, je le trouve bon mais pas top. On pouvait grappiller quelques millièmes supplémentaires, sûr !
Le changement de format appliqué en a-t-il compliqué la tâche des rookies ?
Un peu, oui. Il y avait trois courses par meeting au lieu de deux afin de réduire le nombre de week-ends. Le calendrier comprenait donc sept manches contre neuf en . Soit deux séances d’essais libres et deux qualifications en
Quelle image gardez-vous de cette première victoire décrochée au Castellet, pas à domicile mais presque ?
Mon premier succès, mes premiers points. C’est sans doute le meilleur souvenir. Après le pépin qui ruine ma séance qualif’, j’avais comme seul objectif de remonter jusqu’à la e place synonyme de pole position au départ de la course . Mission accomplie ! Encore fallait-il ensuite être capable de profiter de cet avantage. Une fois l’envol bien négocié, j’ai pu imprimer ma cadence et creuser un écart.
Le scénario parfait.
Couronnée en et , votre équipe, Prema Racing, a été détrônée sur le fil par une autre structure italienne, Trident. Le titre teams, c’est à Sotchi que vous
l’avez perdu ?
Pff, je ne crois pas, même si on aurait pu réussir une meilleure récolte en Russie (Hauger pts, Caldwell , Leclerc ). La liste des opportunités manquées ne se limite pas à la seule étape finale. En Belgique, sous la pluie, on a pris l’eau : à peine points marqués. Trident fait la différence à Spa. À la fin, il n’y a que longueurs d’écart. Avec des « si », on aurait pu vivre un dénouement différent. Si mon DRS ne casse pas en Autriche, par exemple...
Et maintenant ? Allez-vous rempiler en FIA F ? Quelles sont les perspectives pour ?
Rien n’est signé, mais on a une idée... Comme le rideau est tombé plus tôt que prévu sur cette saison, on a du temps devant nous pour discuter. Pour préparer la meilleure suite possible.