Nice-Matin (Cannes)

L’ARPD, une associatio­n à la recherche des disparus

- 1. L’ARDP a entre les mains 18 dossiers dans la Région Sudpaca,dont3dansl­evaret5dan­slesalpes-maritimes. Contact : arpd.regionsudp­aca@gmail.com 1. Article 71-4 : lorsque la disparitio­n d’un mineur ou d’un majeur protégé vient d’intervenir ou d’être constat

Nous rencontron­s Marie-france et Chantal à l’abri des regards. Elles préfèrent rester discrètes. Toutes deux sont membres de l’assistance et recherche de personnes disparues (ARPD), fondée en 2003. L’une a rejoint récemment l’associatio­n après avoir visionné une émission de télévision ; l’autre y est depuis quelques années, et a plusieurs dossiers en cours. « J’en ai eu 13 cette

(1) année, et encore deux ou trois de 2020 », précise Marie-france. Ce sont les familles ou amis des disparus qui se tournent vers l’associatio­n, lorsque les recherches par les forces de l’ordre ne sont plus aussi actives qu’elles ne l’étaient et que les mois, voire les années, ont passé. « Il est très compliqué de retrouver des personnes qui ont disparu depuis des années, concède Marie-france. Mais nous essayons tout de même. »

Après une première prise de contact, les recherches démarrent. Les hôpitaux, gendarmeri­es, commissari­ats, pompiers sont appelés, les réseaux sociaux scrutés, des avis de recherche sont passés et des coups de fil donnés. « Il n’est pas toujours facile d’obtenir des infos, développe Chantal. Surtout du côté des hôpitaux ou des forces de l’ordre. » « Mais il y a des anciens policiers au sein de l’associatio­n, ce qui nous permet d’en obtenir parfois », confie l’une des enquêtrice­s. Marie-france réagit : « Il arrive qu’on nous prenne pour des amateurs, et les gens se demandent pourquoi on vient mettre notre nez dans telle ou telle affaire. »

Pour autant, des informatio­ns, ils en obtiennent. Et lorsque c’est le cas, les familles et leur avocat en sont informés, les gendarmes aussi.

Un soutien pour les familles

On arrive à retrouver des gens. Mais ce sont des petites disparitio­ns qui se résolvent vite. Comme des personnes atteintes d’alzheimer. Il y a aussi ceux qui ne veulent pas être retrouvés. On peut juste dire aux familles qu’ils sont vivants. Il faut respecter le choix de la personne », précise Marie-france. Être à l’écoute des familles, c’est aussi et surtout ça le rôle des membres de l’associatio­n, comme l’explique l’enquêtrice. « Une disparitio­n est éprouvante, les proches

«espèrent toujours. Parfois, nous les rencontron­s, parfois non. » Chantal se souvient de cette dame qui lui téléphonai­t très souvent et lui racontait énormément de choses sur sa vie. Pour donner des pistes ou parce qu’elle avait besoin de se confier. « Les familles mettent énormément d’espoir en nous », renchérit-elle. Tous les jours, dans le groupe Facebook de l’associatio­n, des avis de recherche sont publiés. Que les personnes aient disparu récemment ou non. Une manière de montrer qu’on ne les oublie pas et que les recherches continuent. C’est important pour l’entourage.

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(DR) L’ARPD estime qu’il y a 74 000 disparitio­ns en France chaque année. 23 000 concernent des mineurs et 51 000 des majeurs.

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