« Galtier a le choix du roi »
L’entraîneur du Gym cherche encore la meilleure formule offensive avec Gouiri, Dolberg et Delort. Un casse-tête de luxe selon Jean-pierre Papin, admiratif du travail du coach niçois.
Lui aussi, il est passé du terrain au banc de touche. Et comme son confrère Christophe Galtier, Jean-pierre Papin vise également le haut du tableau avec son équipe de Chartres (5e en National 2). « Sauf que la différence de moyens est énorme, sourit le buteur passé entre autres par L’OM, le Milan AC et le Bayern Munich. C’est le paramètre qui rend très difficile la quête d’un bon attaquant à notre niveau. Le buteur, c’est une denrée rare. Christophe, lui, il a des solutions à tous les étages avec ses trois attaquants. Gouiri, Delort, Dolberg : c’est le choix du roi ! »
« J’aime beaucoup voir Delort tourner autour de Dolberg. Andy a le but dans la tête »
Reste à trouver la bonne formule offensive pour un collectif resté muet trois fois lors de ses quatre derniers matchs. « C’est le cassetête de l’entraîneur : trouver les profils à associer, le bon système qui va permettre d’alimenter les attaquants en ballons » décrypte JPP, téléspectateur attentif du dernier PSG-NICE, un match dans lequel Delort et Dolberg ont démarré ensemble pour la troisième fois de la saison.
« J’aime beaucoup voir Andy tourner autour de Dolberg, qui est plus un vrai numéro 9. Il n’est pas mal dos au but, mais il préfère être à la conclusion qu’à la conception de l’action. La différence avec Andy, c’est que Delort peut jouer avec n'importe quelle solution devant. Ce sont deux buteurs, mais Andy apporte la solution supplémentaire : il est capable de déclencher de n'importe où, n'importe quand. »
Le Ballon d’or 1991 a entendu les multiples références de l’attaquant niçois au sujet des « Papinades » vues et revues en boucle sur les cassettes vidéo préparées par son papa, Eric. La volée de Delort à Angers n’est pas passée inaperçue non plus. «Il n’y a pas que celui-là, il y a plein de buts qu'il a marqués dans le même style que moi, admire Papin. Andy a compris les particularités du football moderne : on n'a plus le temps de contrôler, il faut avoir le but dans la tête et savoir où il se trouve peu importe où tu te situes sur le terrain. Le cadre, le filet des buts, c’est le repère le plus important pour un attaquant. Andy, il l’a ça. » Associer l’ex-montpelliérain au Danois, c’est ce qu’a fait Galtier pour la troisième fois de la saison à Paris. Contre Lyon et Clermont, l’opération a relégué Gouiri sur le côté gauche. Sans convaincre.
« Gouiri est imprévisible, Galtier un grand coach. Nice sera une grande équipe »
« Amine a toutes les qualités pour être performant sur ce côté, c’est un gamin imprévisible. Il est capable de marquer, de donner, dribbler. Il va vite balle au pied, admire JPP, avant d’aborder le travail de Christophe Galtier. L’équilibre offensif, ça peut prendre des mois pour le trouver. Parfois des années. Nice n’est pas encore une équipe mature. Elle le sera très vite grâce à la qualité de l’effectif et de son très grand entraîneur. » Après Metz (0-1), le coach avait pointé du doigt l’erreur de Todibo, immense à Paris. Le coach a adopté la même stratégie avec Gouiri (voir phrase), sans empêcher le Gym d’être séduisant. «Au Parc, par moments, tu ne savais plus qui était le premier et le troisième du championnat. Christophe m’avait déjà impressionné la saison passée, il avait tenu tête au PSG toute une saison et dominé les confrontations directes. Nice sait bien jouer, il y a plus de qualité technique que Lille en avait », compare Jean-pierre Papin, convaincu que « Nice sera une grande équipe. »