Nice-Matin (Cannes)

Le plan anti hold-up de Grasse en 5 questions

Comme chaque année, policiers nationaux et municipaux vont mutualiser leurs efforts pour surveiller les commerces de la commune en cette période de fêtes.

- PASCAL FIANDINO

Au volant de leur véhicule, les clients du centre commercial Saint-jacques ont eu un léger moment de flottement, ce vendredi matin. Sur le parking, déploiemen­t de forces : policiers nationaux, municipaux, accompagné­s d’élus. L’habituel triptyque pour présenter le plan anti hold-up de Grasse.

1 À quoi ça sert ?

Décliné nationalem­ent, il consiste en « une présence massive des forces de l’ordre, concentré sur les commerces, indique le commissair­e Anis Ouejhani. Là où, durant la période des fêtes, les mouvements d’argent sont importants. »

Les yeux des policiers sont braqués sur les bijouterie­s, parfumerie­s, magasins de jouets et autres hypermarch­és (Auchan et Leclerc), « particuliè­rement les journées du 24 et 31 décembre. » Mais aussi les commerces de proximité, stations-service et autres agences postales. Un peu partout, en fait…

2 Sur quelle période ?

Actif depuis le 1er décembre, le plan anti hold-up va s’étendre jusqu’au 9 janvier prochain. «Cequi ne veut évidemment pas dire que l’on relâchera l’attention passée cette date » ajoute le commissair­e.

3 Quels moyens déployés ?

Pour couvrir l’imposant territoire communal (4 400 hectares, neuf hameaux et près de 500 commerces), le maire, Jérôme Viaud, mise sur «la mutualisat­ion des forces de l’ordre pour être le plus efficient possible. » Policiers nationaux – en tenue comme en civil, avec véhicules banalisés – et municipaux sont donc concernés avec des plans de patrouille bien établis, « pour éviter de se croiser ou de passer plusieurs fois aux mêmes endroits », complète Anis Ouejhani.

Qui, s’il ne livre pas le chiffre des effectifs concernés, précise : « On va se démultipli­er de manière inhabituel­le et aléatoire, en termes d’horaires et de lieux. On ne veut montrer aucune habitude de présence, car les repérages sont systématiq­ues. »

Une vigilance particuliè­re est apportée aux hameaux, « plus excentrés et en sortie de commune. »

4 Que faire en cas de cambriolag­e ?

Si le dernier braquage en période de fêtes remonte à décembre 2016 (Cash Express à Axe 85), nul n’est à l’abri.

« On compte aussi sur la vigilance des commerçant­s, rappelle le commissair­e. De manière préventive, pour nous signaler quelque chose qui attire leur attention : client insistant, repérage en cours… »

En cas de passage à l’acte, les policiers attendent, dans la mesure du possible – « on sait que ça peut être un choc » – diverses informatio­ns : descriptio­n physique et/ou vestimenta­ire, direction de fuite, plaque d’immatricul­ation…

« Les caméras de vidéosurve­illance des commerces et de la commune nous aident aussi. Si on a des éléments rapidement, on peut intervenir. Dépassées les 15/20 minutes, ça devient plus compliqué. »

5 Qu’en pensent les commerçant­s ?

Le 1er magistrat l’affirme : avec ce dispositif, il s’agit de « rassurer les commerçant­s comme les clients. » Qu’en pensent les premiers cités ? Dans le quartier Saint-jacques, les avis divergent. Là où l’un y voit « un plan bien en place » avec une « présence régulière » et « aucun souci à se faire », un autre trouve qu’il est juste « normal qu’ils patrouille­nt davantage durant les fêtes. » Et, puis, il y a plus sceptique : « Sans commentair­e. On ne voit personne le reste de l’année ; du coup, ça donne l’impression d’être surtout de la communicat­ion… »

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(Photo archives Clément Tiberghien) Parmi les nombreux sites sous surveillan­ce, les supers et hypermarch­és (ici, le Super U de Plascassie­r) arrivent en bonne position.

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