Le plan anti hold-up de Grasse en 5 questions
Comme chaque année, policiers nationaux et municipaux vont mutualiser leurs efforts pour surveiller les commerces de la commune en cette période de fêtes.
Au volant de leur véhicule, les clients du centre commercial Saint-jacques ont eu un léger moment de flottement, ce vendredi matin. Sur le parking, déploiement de forces : policiers nationaux, municipaux, accompagnés d’élus. L’habituel triptyque pour présenter le plan anti hold-up de Grasse.
1 À quoi ça sert ?
Décliné nationalement, il consiste en « une présence massive des forces de l’ordre, concentré sur les commerces, indique le commissaire Anis Ouejhani. Là où, durant la période des fêtes, les mouvements d’argent sont importants. »
Les yeux des policiers sont braqués sur les bijouteries, parfumeries, magasins de jouets et autres hypermarchés (Auchan et Leclerc), « particulièrement les journées du 24 et 31 décembre. » Mais aussi les commerces de proximité, stations-service et autres agences postales. Un peu partout, en fait…
2 Sur quelle période ?
Actif depuis le 1er décembre, le plan anti hold-up va s’étendre jusqu’au 9 janvier prochain. «Cequi ne veut évidemment pas dire que l’on relâchera l’attention passée cette date » ajoute le commissaire.
3 Quels moyens déployés ?
Pour couvrir l’imposant territoire communal (4 400 hectares, neuf hameaux et près de 500 commerces), le maire, Jérôme Viaud, mise sur «la mutualisation des forces de l’ordre pour être le plus efficient possible. » Policiers nationaux – en tenue comme en civil, avec véhicules banalisés – et municipaux sont donc concernés avec des plans de patrouille bien établis, « pour éviter de se croiser ou de passer plusieurs fois aux mêmes endroits », complète Anis Ouejhani.
Qui, s’il ne livre pas le chiffre des effectifs concernés, précise : « On va se démultiplier de manière inhabituelle et aléatoire, en termes d’horaires et de lieux. On ne veut montrer aucune habitude de présence, car les repérages sont systématiques. »
Une vigilance particulière est apportée aux hameaux, « plus excentrés et en sortie de commune. »
4 Que faire en cas de cambriolage ?
Si le dernier braquage en période de fêtes remonte à décembre 2016 (Cash Express à Axe 85), nul n’est à l’abri.
« On compte aussi sur la vigilance des commerçants, rappelle le commissaire. De manière préventive, pour nous signaler quelque chose qui attire leur attention : client insistant, repérage en cours… »
En cas de passage à l’acte, les policiers attendent, dans la mesure du possible – « on sait que ça peut être un choc » – diverses informations : description physique et/ou vestimentaire, direction de fuite, plaque d’immatriculation…
« Les caméras de vidéosurveillance des commerces et de la commune nous aident aussi. Si on a des éléments rapidement, on peut intervenir. Dépassées les 15/20 minutes, ça devient plus compliqué. »
5 Qu’en pensent les commerçants ?
Le 1er magistrat l’affirme : avec ce dispositif, il s’agit de « rassurer les commerçants comme les clients. » Qu’en pensent les premiers cités ? Dans le quartier Saint-jacques, les avis divergent. Là où l’un y voit « un plan bien en place » avec une « présence régulière » et « aucun souci à se faire », un autre trouve qu’il est juste « normal qu’ils patrouillent davantage durant les fêtes. » Et, puis, il y a plus sceptique : « Sans commentaire. On ne voit personne le reste de l’année ; du coup, ça donne l’impression d’être surtout de la communication… »