Jean-luc Mélenchon repart aussi au combat
Jean-luc Mélenchon a mobilisé hier à La Défense (Hauts-de-seine) ses militants face à la droite et à l’extrême droite. Le candidat Insoumis, crédité de 7,5 à 10 % des intentions de vote dans les sondages, est pour l’instant loin des presque 20 % réalisés en 2017. « On est là ! Après tout ce que vous nous avez fait, on est encore là ! » s’est-il exclamé, en référence à des années mouvementées. À l’espace grande Arche, il a rassemblé 3 000 personnes (et 1 500 autres dans une salle attenante), selon LFI. Alors que la gauche part divisée dans la course à l’élysée, Jean-luc Mélenchon a lancé hier son « parlement de l’union populaire », en participant le matin à la première réunion mensuelle de ses 200 membres.
« Dans notre famille, il y a de tout. Ce qui compte, ce n’est pas ce qu’on est, mais ce qu’on va faire ensemble ». L’insoumis voulait élargir ses soutiens pour ne pas être ramené à la seule France insoumise, parfois critiquée pour son manque de collégialité dans les décisions. « On a beaucoup entendu que Jean-luc Mélenchon serait tout seul. Vous le trouvez seul ? » a ainsi ironisé l’ancienne tête de liste aux européennes Manon Aubry.
« Rejoignez nos forces, assez de jérémiades, de pleurnicherie, d’hésitations ! »
Aurélie Trouvé, figure en vue de la gauche des mouvements sociaux, a quitté la présidence d’attac pour prendre celle de ce « parlement ». Parmi la moitié de non-insoumis, le parlement compte Sylvie Glissant, l’épouse du poète Édouard Glissant, chantre de la « créolisation » chère au candidat LFI, l’écrivaine Annie Ernaux, Xavier Mathieu, l’ex-délégué syndical de la CGT de l’usine Continental AG de Clairoix, ainsi que quelques politiques, comme Thomas Portes, ex-porte-parole de Sandrine Rousseau lors de la primaire des Verts, ou encore le maire communiste de Stains (Seine-saint-denis) Azzédine Taïbi.
Fort de ces soutiens, Jean-luc Mélenchon a tonné à l’endroit des réfractaires à sa personne : « Rejoignez nos forces, assez de jérémiades, de pleurnicherie, d’hésitations, au combat ! »
En campagne depuis déjà plus d’un an, il a choisi ce dimanche pour tenir meeting, au lendemain de la désignation de la candidate de LR Valérie Pécresse, et le même jour que le premier meeting du polémiste d’extrême droite Eric Zemmour, à Villepinte, en Seinesaint-denis (lire ci-dessus). «Ça renforce notre position : on est là, il n’y a pas que Zemmour, et il n’y a pas que la droite », estime Manuel Bompard, directeur de campagne.