Nice-Matin (Cannes)

Crise de foià l’allianz

Méconnaiss­ables dans le jeu et l’envie, Nice a subi une 3e défaite de rang à domicile face à Strasbourg. Celle-ci est lourde et réclame du changement.

- WILLIAM HUMBERSET

Dante qui réprimande Kluivert, Gouiri qui réclame plus de mouvements chez ses coéquipier­s, l'allianz qui siffle, les joueurs qui tournent le dos aux appels de la Populaire Sud... Le visage fermé, Galtier était dépité d'assister à telle crise de foi. Baladé par Strasbourg dans le jeu, corrigé au tableau d'affichage, son Gym a enchaîné un troisième revers de rang à la maison. Si solide et prometteur en début de saison, son collectif s'effrite au fil des semaines. Il a traversé un septième match sans marquer, soit le tiers de sa saison (7/17), c'est un record dans notre championna­t. Pire, il est entré dans l'un des plus tristes chapitres de l'histoire de l'allianz Riviera avec une première : L'OGC Nice n'était jamais resté muet trois matchs de suite dans son stade inauguré en 2013.

Christophe Galtier : « Je suis le premier responsabl­e »

Signe que l'entraîneur champion de France en titre n'arrive pas à modeler son animation offensive face à une défense bien en place. « Tout ce qu’on faisait assez bien il y a un certain moment,

on n’arrive plus à le faire. Metz, Montpellie­r, Clermont, c'était mauvais. Ce soir, c'était catastroph­ique » ,areconnu un coach touché par

« une semaine très difficile. Il n'y a plus de jeu, plus de circuit préférenti­el, pas de dédoubleme­nts, pas d'animation. Je suis le premier responsabl­e. On prend beaucoup trop de buts pour trop peu d'occasions créés. On doit modifier quelque chose pour regagner en confiance

et être moins lisible sur nos points faibles. »

Séquences de conservati­on, profondeur, déviations, projection­s sur les ailes, bons ballons dans la surface... C'est le Racing Club de Strasbourg qui a proposé tout ça. Les 20 premières minutes alsacienne­s tournaient au récital avec l’ouverture du score d’ajorque. « Strasbourg aurait pu plier le match en première période » concédait Galtier.

Guy Stéphan, l'adjoint de Didier Deschamps, a dû apprécier le bon boulot effectué par son fils. Jim Ratcliffe, lui, s'est probableme­nt demandé s'il verrait un jour le Gym gagner sous ses yeux. Le patron d'ineos avait déjà vu son équipe sombrer plusieurs fois face au PSG. Le boss est tombé d'un peu plus haut au vu du retour sur investisse­ments proposé hier par des recrues estivales comme Stengs, Todibo,

Quant au meilleur buteur actuel du club, il était assis sur le banc des remplaçant­s pour la deuxième fois de suite au coup d'envoi. Gouiri n'avait eu droit qu'à dix minutes au Parc, il a tout juste eu le double hier. Acclamé par l'allianz à son entrée, plébiscité Aiglon du mois de novembre par le public niçois, le meilleur buteur est actuelleme­nt boudé par son entraîneur. « J’avais fait le choix d’insister avec Dolberg et Delort, qui m’ont donné satisfacti­on à Paris. Au vu du résultat, je n'ai sûrement pas fait les bons choix, admet le coach contraint de rappeler aussi Dante et Atal à la pause pour stopper les naufrages de Daniliuc et Lotomba. . Il y a le choix des hommes, mais sur un plan tactique aussi. Sans vouloir sanctionne­r untel ou untel, j'ai déjà cette réflexion. Et je l'adopterai à partir du moment où mes joueurs et mes cadres l’accepteron­t. »

Quatrième, le Gym n’est plus la meilleure défense du championna­t et n'a jamais été aussi proche de son peloton de poursuivan­ts (3 points d’écart avec la 11e place). La remise en question est périlleuse avant d'aller à Rennes (2e) dimanche prochain, et de recevoir Lens (5e) dix jours après. Mais elle est inévitable pour se relever.

 ?? (Photos Sébastien Botella) ?? Trois buts encaissés, un troisième match consécutif sans marquer à domicile. Sale soirée pour le Gym.
(Photos Sébastien Botella) Trois buts encaissés, un troisième match consécutif sans marquer à domicile. Sale soirée pour le Gym.

Newspapers in French

Newspapers from France