Crise de foià l’allianz
Méconnaissables dans le jeu et l’envie, Nice a subi une 3e défaite de rang à domicile face à Strasbourg. Celle-ci est lourde et réclame du changement.
Dante qui réprimande Kluivert, Gouiri qui réclame plus de mouvements chez ses coéquipiers, l'allianz qui siffle, les joueurs qui tournent le dos aux appels de la Populaire Sud... Le visage fermé, Galtier était dépité d'assister à telle crise de foi. Baladé par Strasbourg dans le jeu, corrigé au tableau d'affichage, son Gym a enchaîné un troisième revers de rang à la maison. Si solide et prometteur en début de saison, son collectif s'effrite au fil des semaines. Il a traversé un septième match sans marquer, soit le tiers de sa saison (7/17), c'est un record dans notre championnat. Pire, il est entré dans l'un des plus tristes chapitres de l'histoire de l'allianz Riviera avec une première : L'OGC Nice n'était jamais resté muet trois matchs de suite dans son stade inauguré en 2013.
Christophe Galtier : « Je suis le premier responsable »
Signe que l'entraîneur champion de France en titre n'arrive pas à modeler son animation offensive face à une défense bien en place. « Tout ce qu’on faisait assez bien il y a un certain moment,
on n’arrive plus à le faire. Metz, Montpellier, Clermont, c'était mauvais. Ce soir, c'était catastrophique » ,areconnu un coach touché par
« une semaine très difficile. Il n'y a plus de jeu, plus de circuit préférentiel, pas de dédoublements, pas d'animation. Je suis le premier responsable. On prend beaucoup trop de buts pour trop peu d'occasions créés. On doit modifier quelque chose pour regagner en confiance
et être moins lisible sur nos points faibles. »
Séquences de conservation, profondeur, déviations, projections sur les ailes, bons ballons dans la surface... C'est le Racing Club de Strasbourg qui a proposé tout ça. Les 20 premières minutes alsaciennes tournaient au récital avec l’ouverture du score d’ajorque. « Strasbourg aurait pu plier le match en première période » concédait Galtier.
Guy Stéphan, l'adjoint de Didier Deschamps, a dû apprécier le bon boulot effectué par son fils. Jim Ratcliffe, lui, s'est probablement demandé s'il verrait un jour le Gym gagner sous ses yeux. Le patron d'ineos avait déjà vu son équipe sombrer plusieurs fois face au PSG. Le boss est tombé d'un peu plus haut au vu du retour sur investissements proposé hier par des recrues estivales comme Stengs, Todibo,
Quant au meilleur buteur actuel du club, il était assis sur le banc des remplaçants pour la deuxième fois de suite au coup d'envoi. Gouiri n'avait eu droit qu'à dix minutes au Parc, il a tout juste eu le double hier. Acclamé par l'allianz à son entrée, plébiscité Aiglon du mois de novembre par le public niçois, le meilleur buteur est actuellement boudé par son entraîneur. « J’avais fait le choix d’insister avec Dolberg et Delort, qui m’ont donné satisfaction à Paris. Au vu du résultat, je n'ai sûrement pas fait les bons choix, admet le coach contraint de rappeler aussi Dante et Atal à la pause pour stopper les naufrages de Daniliuc et Lotomba. . Il y a le choix des hommes, mais sur un plan tactique aussi. Sans vouloir sanctionner untel ou untel, j'ai déjà cette réflexion. Et je l'adopterai à partir du moment où mes joueurs et mes cadres l’accepteront. »
Quatrième, le Gym n’est plus la meilleure défense du championnat et n'a jamais été aussi proche de son peloton de poursuivants (3 points d’écart avec la 11e place). La remise en question est périlleuse avant d'aller à Rennes (2e) dimanche prochain, et de recevoir Lens (5e) dix jours après. Mais elle est inévitable pour se relever.