L’AS Monaco enchaîne enfin
Les Monégasques ont su bonifier la victoire convaincante à Angers mercredi en étrillant Metz hier 4 à 0. Ils se rapprochent du top 5.
Cette semaine à deux matchs de championnat ressemblait à un tournant avant d’aller défier Paris chez lui et de recevoir Rennes juste avant Noël. On a connu meilleure façon de terminer l’année que d’affronter consécutivement les deux meilleures équipes de la L1, mais L’ASM abordera ce moment charnière avec le plein de confiance, et assez de points (26) pour ne pas avoir trop peur du vide. En enchaînant deux victoires à Angers mercredi et donc contre Metz hier, ce qui ne lui était plus arrivé depuis plus de deux mois, elle est enfin parvenue à recoller à ces places européennes qui la fuyaient depuis des semaines à la défaveur de résultats extrêmement irréguliers. Si le succès en Anjou avait constitué « le meilleur match monégasque de la saison en
L1 » , dixit Kovac, difficile de tirer les mêmes conclusions de la rencontre d’hier, tant les Messins n’ont rien fait pour la lui rendre compliquée. « On s’est mis à l’envers d’entrée, rageait Frédéric Antonetti après-coup. Et dans notre situation, c’est très difficile ensuite de se remettre à l’endroit ».
« On s’est rendu le match facile »
Contre le 19e de la Ligue 1, Niko Kovac avait choisi de reconduire les mêmes onze joueurs que dans le Maineet-loire car « ils méritaient d’enchaîner », quitte à laisser son capitaine Wissam Ben Yedder un deuxième match d’affilée sur le banc. Le scénario de la rencontre lui a rapidement donné raison. Sous la pression de Boadu, le portier de Metz Alexandre Oukidja manquait sa relance et permettait à Diop, trouvé par Gelson, de déclencher une frappe en pivot aux 16 mètres (1-0). «Onenavait parlé avant la rencontre. C’était très important de marquer rapidement. On s’est rendu le match facile et on a pu économiser un peu d’énergie », saluait l’entraîneur monégasque. D’autant que la rencontre a continué ensuite à se dérouler comme dans un rêve.
Hormis dix petites minutes de flottement au coeur de la première mi-temps quand Jean Lucas s’est mis à perdre plusieurs ballons bêtes, ce qui lui a valu d’être remplacé à la pause car Kovac le trouvait « fatigué », L’ASM, sans être brillante, a parfaitement géré son avance et les timides offensives messines (6 tirs, 0 cadré). Encore très bon hier, Disasi a éteint Niane, qui de toute façon «a passé son temps par terre à pleurer pour réclamer des fautes », a fustigé le toujours truculent Antonetti, qui n’a pas « reconnu l’équipe qui avait battu Nice ou fait match nul à Marseille. » Et le penalty obtenu et transformé par Volland juste avant la mi-temps (42’) a achevé tout suspense, alors que les débats s’étaient équilibrés.
« Dans une bonne dynamique »
Avec peu d’occasions franches mais un réalisme maximal à des moments clés de la rencontre, Monaco a pu se libérer et Niko Kovac gérer
un effectif où plus personne (ou presque) ne déçoit. Les troisièmes et quatrièmes buts, marqués en seconde période par Gelson et Ben Yedder (sa 9e réalisation de l’année civile en sortie de banc, ce qui en dit pas mal sur l’exemplarité de son état d’esprit), viennent d’ailleurs de superbes mouvements collectifs (une passe magnifique dans l’intervalle de Diop, une talonnade géniale de Golovin). Trop prévisibles ces derniers temps, les Monégasques ont retrouvé de la créativité et des connexions efficaces. Déjà qualifiés pour les huitièmes de la Ligue Europa, ils iront jouer jeudi un match sans enjeu à Graz avant de se rendre à Paris dimanche. Un choc qui semble arriver au meilleur des moments et permettra d’en savoir plus sur ce qu’ils sont en droit d’espérer cette saison. « Des gros matchs nous attendent mais nous sommes sur une bonne dynamique », voulait croire Niko Kovac.