Le chantier de Galtier
Corrigé par Strasbourg, le Gym n’a jamais semblé aussi bancal derrière et amorphe devant. Le coach, qui n’a pas hésité à faire son mea-culpa, doit désormais trouver des solutions.
Sans Dante, le Gym semble sans défense
Dante suspendu à Clermont, Daniliuc et Todibo avaient collectionné quelques erreurs de relance mais plutôt fait le job dans les duels. Rien à voir avec leurs prestations conjuguées de dimanche qui ont précipité la troisième défaite de rang à l’allianz Riviera.
Dans une entame de match catastrophique, les deux centraux ont été malmenés par Ajorque et Diallo. Le Var a épargné Todibo d’un penalty, Galtier a préféré écourter le calvaire du jeune Autrichien à la pause en rappelant son capitaine brésilien à la rescousse. Pour vingt minutes de répit. Jusqu’à la blessure de Bard et le repositionnement inédit de Dante en arrière gauche (64’). Sans le patron à ses côtés, Todibo a oublié Diallo sur le deuxième but et s’est « troué » en sortant bien trop loin disputer un duel aérien sur le 3-0. A 38 ans, Dante était « plus fatigué que d’habitude » après le déplacement au Parc des Princes. Dimanche on a surtout vu combien l’ancienne meilleure défense de Ligue 1 semblait perdue comme jamais sans le Commandante en charnière centrale.
Un circuit de passes à l’arrêt
Largement dominés dans les duels, les Aiglons ont également eu des difficultés à faire fructifier leur domination dans la possession (60 %) en termes d’occasions de but. Rosario a du déchet dans la verticalité, Lemina a tenté de compenser. Mais difficile pour l’ancien Olympien de trouver des relais dans une ligne offensive de quatre (Stengs, Delort, Dolberg, Kluivert) peu généreuse en décrochages et en appels en profondeur, sans oublier le manque de projections des latéraux, surtout Lotomba. C’est donc au bout de contres rapides que Delort (45’) et Gouiri (79’) se sont procuré les plus belles situations, alors que Dolberg a dû aller la chercher en solo (62’). En attaque placée, et surtout à l’allianz, c’est le néant depuis quelque temps. «Les matchs à domicile se suivent et se ressemblent. Je vais tout faire pour qu'on ne joue plus de cette manière-là, » a promis Galtier. Quitte à lâcher son traditionnel 4-4-2.
Gouiri : ça ne marche plus ?
Un schéma tactique qui avait décalé Amine Gouiri sur le côté gauche, avant de le pousser vers le banc pour les deux derniers matchs. La raison ? Un manque d’efforts dans le repli défensif contre Metz et un comportement collectif en question. « On a 20 joueurs de très bonne qualité. Ce n’est pas une question de joueurs, de titulaires ou de remplaçants, mais d’attitude », a souligné
Dante.
La réflexion menée par Christophe Galtier pourrait renforcer le nombre de joueurs au coeur du jeu et amputer le secteur offensif d’un attaquant de pointe. Delort suspendu, Kasper Dolberg a le champ libre pour occuper seul le front à Rennes (dimanche à 15 heures). Avec Gouiri qui tourne autour de lui dans un 4-2-3-1 ? Ou de retour à gauche dans le 4-33 longtemps utilisé par Patrick Vieira et Adrian Ursea ? Galtier et son staff ont une semaine pour trancher.