De faux pass sanitaires tous azimuts
● Hérault : des faux tests pour leurs proches
Dans l’hérault, des cyber-enquêteurs ont interpellé un pompier et un kinésithérapeute, qui seront jugés en février pour avoir fourni 123 faux tests antigéniques négatifs à une trentaine de leurs proches. Ces faux ont permis à leurs 35 bénéficiaires d’effectuer des activités ou « des déplacements de confort » soumis à la présentation d’un pass. Pour réaliser les faux, le sapeurpompier, qui recourait aux identifiants d’un kinésithérapeute de Montpellier, a « utilisé un petit peu » le site dédié à la gestion des attestations antigéniques au sein du Service départemental d’incendie et de secours de l’hérault. Utiliser un faux document est un délit qui expose à une peine allant jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.
Les poursuites disciplinaires des ordres peuvent aller jusqu’à l’interdiction définitive d’exercer.
● En direct du médecin pour 1 000 euros pièce
Dans le Val-de-marne, un médecin soupçonné d’avoir vendu au moins 220 faux pass sanitaires – à 1 000 € pièce – a été placé en détention provisoire fin novembre.
« Si un professionnel de santé se corrompt à fournir un faux pass sanitaire à des patients, c’est du pénal, et là je souhaite que la justice fasse son travail avec la plus grande fermeté », avait prévenu Olivier Véran jeudi sur BFM TV.
● Le couple fabriquait des faux documents
Un couple de Roubaisiens qui fabriquait et vendait des pass sanitaires inopérants pour 100 pièce sur Snapchat a été condamné à six mois d’emprisonnement avec sursis par le tribunal correctionnel de Lille. Les enquêteurs étaient remontés jusqu’à lui grâce à l’adresse IP de l’ordinateur et les comptes Lydia et Paypal (deux plateformes de paiement) qu’ils utilisaient. La méthode était simple : ils copiaient leur QR code, coloriaient certaines cases blanches de cette copie afin de la rendre inopérante, et la vendait. Le couple a reconnu avoir « pigeonné » ses acheteurs, et n’avoir parfois même pas envoyé le document trafiqué après avoir reçu l’argent.