« Mis en cause » dans le retard du projet Martelly, il réplique
Le sort de la Zone d’aménagement concertée (Zac) Martelly était encore évoqué lors du conseil municipal du 7 décembre. Débat où majorité et opposition ont avancé leurs arguments sur le retard pris par le chantier. Pour le maire, Jérôme Viaud, les deux recours déposés – en 2016 par Gilbert Rolando et en 2019 par Sébastien Botazzi – y ont largement participé. « Défendu » par Paul Euzière (Grasse à tous), dont il fut colistier lors des municipales 2020, le premier cité a tenu à s’exprimer. Précisant que sa démarche de l’époque était « personnelle, sans lien avec un quelconque parti politique ».
Une réunion de médiation en 2017
Avant de reprendre la chronologie : « Un permis de démolir [parking Martelly et garage Rolland] a été déposé le 15 décembre 2016. J’ai alors formulé un recours gracieux le 8 février 2017. » Argument principal : l’absence, dans l’arrêté du permis, de mentions sur les mesures de confortement indispensables prises en compte lors de la phase de démolition. «Ça a été balayé d’un revers de main. » Place, alors, au recours contentieux auprès du tribunal administratif de Nice, le 6 mai 2017. Gilbert Rolando poursuit : « À l’initiative de M. Viaud, j’ai participé à une réunion de médiation en mairie le 11 juillet 2017. »
« Persuadé d’avoir rendu service »
Là, il sort le courrier « adressé par le maire à l’issue de celle-ci. Il conclut en disant : “Je suis très heureux d’avoir eu ces échanges avec vous, et espère pouvoir les poursuivre pour le bien de notre ville.” Comme je m’y étais engagé lors de notre rencontre, je l’ai informé, par courrier du 28 juillet 2017, de ma décision de ne pas poursuivre les démarches. » Avant que le tribunal administratif ne le déboute pour non-intérêt à agir. « J’étais sûr de mon bon droit au regard des financements publics et de mon statut de contribuable grassois, commente-t-il. Puis ce courrier du maire est en contradiction totale avec la non-recevabilité de mon recours gracieux. »
Il conclut son propos : «Non seulement je ne me sens pas responsable de retard sur la réalisation du projet, mais je reste persuadé d’avoir rendu un grand service aux Grassois qui se trouveraient devant un trou béant et privés depuis quatre ans de 460 places du parking Martelly détruit. »