L’hommage des élus azuréens à Laurent Bouvet
L’ex-politologue est décédé à l’âge de 53 ans. Il avait enseigné à l’université de Nice.
Le politologue Laurent Bouvet est décédé samedi à Paris au terme d’un long combat contre la maladie de Charcot. Le fondateur, en mars 2016, du Printemps républicain, destiné à dénoncer le terrorisme islamiste et à défendre le principe de laïcité après les attentats de Charlie Hebdo et de l’hyper Cacher, avait 53 ans. L’ex-socialiste se savait condamné. Déjà très diminué par cette atteinte neurodégénérative, il écrivait le 28 novembre un post sur Facebook intitulé « Fin de partie », qui avait bouleversé tous ceux qui l’avaient connu et tous ceux qui l’appréciaient.
Et ils étaient nombreux sur la Côte d’azur : avant d’être nommé professeur desciences politiques à la faculté de Droit de l’université de Versailles - Saint-quentin-enyvelines, Laurent Bouvet avait enseigné dix ans à l’université de Nice.
De la gauche à l’extrême droite
Samedi, de nombreuses personnalités politiques azuréennes lui ont rendu hommage. Appuyé à gauche, comme celui du maire de La Trinité, le chevènementiste Ladislas Polski : «Un valeureux combattant s’est éteint. L’idéal républicain français, laïc, universaliste et émancipateur perd une grande voix ».
Ou encore Xavier Garcia, l’ex-patron de la fédération du PS 06, qui a fait part de son « immense tristesse ». « Le coeur gros en lisant ces mots, comme tous ceux qui ont eu la chance de croiser sa route. Moi, c’était le mardi à 12 h 05 au restaurant Les Citadines. On refaisait la gauche. Il m’impressionnait, par sa vista intellectuelle mais aussi par sa gentillesse. Aujourd’hui, c’est par sa dignité », s’était-il désolé alors que Laurent Bouvet révélait sa maladie.
Des élus de droite également. Éric Ciotti, le député LR, a salué la mémoire d’un homme qui « incarnait l’honneur d’une gauche républicaine et laïque qui refuse de se taire et de s’effacer. Une gauche qui fait l’honneur de la République, en particulier face à la dérive islamo-gau-chiste ».
Jusqu’au Rassemblement national. Philippe Vardon, le leader du RN à Nice a été son élève : « Laurent Bouvet fut pour moi – étudiant déjà irrattrapable à ses yeux sans doute – un professeur passionnant et attachant. J’ai toujours eu beaucoup de respect intellectuel pour lui. Il méritait ce bel hommage comme tous ceux qui ont eu la chance de croiser sa route. »