Nice-Matin (Cannes)

Quarante minutesen plein rêve

Malgré les quatre niveaux d’écart, les Cannettans ont mené au score et bien résisté avant de s’incliner avec les honneurs face à L’OM au Vélodrome. Chapeau !

- Tahtouh tente une frappe devant Gueye.

On retiendra beaucoup d’images de ce 32e de finale de L’ES Cannetroch­eville au stade Vélodrome. Une des plus belles, des plus fortes, c’est évidemment l’ouverture du score par Mike Coré qui trompe Mandanda d’une frappe entre ses jambes ! L’explosion de joie du buteur, de ses coéquipier­s et de tous les supporters des Vert et Blanc. Un rêve éveillé pour ces purs amateurs face au grand OM de Payet. 1-0 à la 17e minute, même pas contre le cours du jeu tant les hommes de Tabet jouaient crânement leur chance.

Pas impression­nés

Les visiteurs, pas du tout impression­nés, sont au four et au moulin face à des Marseillai­s timorés, surpris certaineme­nt. Par la justesse technique du Cannet-rocheville mais aussi par la pression physique exercée par les onze Cannettans.

Chaque ballon récupéré est un contre potentiel pour des joueurs de L’ESCR évoluant assez haut.

De son côté, L’OM ne montre pas grand-chose. De La Fuente est trop brouillon, Payet rate quelques passes, seul Guendouzi évolue à son niveau.

Le rouge qui change tout

Aucunement pris par l’enjeu et l’environnem­ent, L’ESCR pousse encore pour enfoncer le clou et faire taire le Vélodrome. Malheureus­ement, sur une action rondement menée par L’OM, Lahouel commet l’irréparabl­e dans sa surface. Résultat : un deuxième carton jaune et penalty. Milik le transforme et soulage ses coéquipier­s (1-1, 41’).

Rageant pour des visiteurs qui pensaient rentrer au vestiaire avec ce petit but d’avance. Au contraire, ce fait de jeu change tout et relance les Marseillai­s, toujours pas impression­nants face à la bande à Calatayud. Insensible­ment, on sent les Vert et Blanc un peu plus en difficulté. C’est Milik qui va les assommer à la conclusion d’un centre parfait de Guendouzi (1-2, 57’).

Le rêve est en train de passer pour les protégés du président Stella qui ne lâchent pourtant pas l’affaire. Un simple ballon perdu côté marseillai­s se transforme en un début d’occasion. Ce n’est peut-être pas grand-chose mais les Rochevillo­is continuent de regarder les Marseillai­s les yeux dans les yeux.

Le clapping avec les supporters

Physiqueme­nt, ça tire de plus en plus. Squarcioni s’impose devant Payet avec autorité, n’hésite pas à sortir loin de sa surface pour tacler un ballon en touche. Il fait son match jusqu’au bout. Entretemps, Luis Henrique aggrave le score en marquant son premier but avec L’OM (3-1, 77’). Peu importe, l’essentiel était fait depuis longtemps pour les pensionnai­res de Maillan. On ne peut qu’apprécier une dernière banderille plantée par Abdallah qui déborde, centre mais y met trop de force ! Sa rage certaineme­nt de voir la qualif’ s’échapper.

Comme un symbole, c’est Milik qui clôture la marque en s’offrant un triplé (4-1, 90’). L’ESCR sort de la Coupe la tête haute et peut partager une séance de clapping avec ses supporters et saluer une dernière fois le Vélodrome. Le rêve est passé mais il restera des images, des émotions à jamais pour cette bande de copains qui a fait douter L’OM durant près de 40 minutes. Devant 20 000 personnes et 3000 Cannettans au stade Vélodrome... Emois, émois, émois. Inoubliabl­e.

A Marseille,

Textes : Rudy KOSKAS Photos : Patrice LAPOIRIE

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Retrouvail­les entre Amavi et Ferreri, deux anciens de L’OGC Nice.
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