17e : Coré éteint le Vél’
Son tir victorieux de la 17e minute entre les jambes de Steve Mandanda a fait naître un fol espoir parmi les supporters de L’ESCR et chez ses coéquipiers bien sûr. Un but irréel au Vélodrome face à L’OM.
« C‘est incroyable, indescriptible. Je n’ai pas d’autres mots. J’avais senti qu’il y avait un coup à faire donc je me repositionne sur la ligne pour ne plus être horsjeu et je repars. Dans l’action, on ne pense pas que c’est Mandanda, je veux juste marquer. Après tout part en vrille ! Je cours vers les supporters, c’est un truc de fou. »
Dans le grand bain
Mike Coré va certainement mettre du temps pour digérer ce but même s’il sera dès ce matin au boulot, lui qui est pisciniste. Pourtant, le natif de Nice ne s’emballe pas et fait preuve d’une belle objectivité quand on évoque son match. « À part le but, je n’ai pas été bon, j’ai perdu pas mal de ballons et je donne même un but à L’OM ! Je suis déçu de ma prestation quand on décortique mon match. »
Lucide, Mike ne cache pas une certaine déception mais revient vite sur ce but et ses suites. « C’est un souvenir que je vais garder jusque dans ma tombe ! Marquer chez un club mythique, c’est un kif ! C‘est incroyable de jouer devant 20 000 personnes au Vélodrome. »
Hier, au coup de sifflet final, Mike Coré a participé au clapping face aux supporters avant de rentrer en voiture en famille. Déçu de l’élimination, certainement, mais heureux d’avoir fait vibré, rêvé le peuple rochevillois.
Tous ses coéquipiers n’ont pas démérité, loin de là, mais on peut sortir en particulier le capitaine, Anthony Calatayud. Toujours au pressing sur un Marseillais, avaleur d’espaces et de ballons, il a impressionné par son abattage et sa hargne. Une habitude. Le gardien de L’ESCR, François Squarcioni, a bien tenu la baraque. Bien sur ses appuis, il a mis en échec des tentatives de Payet et Gueye. Il a stabilisé la défense par ses sorties autoritaires mais n’a rien pu faire sur le penalty de Milik. «Je savais de quel côté il allait tirer mais son tir était impossible à aller chercher ».
Les milieux de terrain ont aussi tenu la dragée haute aux Marseillais durant de longues minutes... sans oublier les défenseurs ! Ni Farid Tabet, le coach, dont la parole est d’or. Il a su galvaniser sa troupe, lui apporter sa sérénité, sa bonhomie, sa science du foot. Un sacré personnage dont tous ses joueurs saluent la compétence.