Pass vaccinal : les députés valident le projet de loi
À trois mois de la présidentielle, le gouvernement a franchi une étape importante hier avec l’adoption par les députés du projet de loi sur le pass vaccinal.
Après trois jours de débats tumultueux, alimentés par des propos controversés d’emmanuel Macron, prêt à « emmerder » les non-vaccinés, l’assemblée nationale a adopté hier au petit matin en première lecture le projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal.
Examen au Sénat la semaine prochaine
Annoncé mi-décembre par l’exécutif face à l’épidémie galopante de Covid-19, le texte a été approuvé à 5 h 25 par 214 voix pour – celles de la majorité et d’une partie des LR et du PS. Ils ont été 93 députés à se prononcer contre, dont la gauche de la gauche, le RN, et 3 dissidents
LREM. 27 se sont abstenus. Le projet de loi doit désormais être examiné par le Sénat, dominé par la droite, en début de semaine prochaine, pour une entrée en vigueur que le gouvernement voulait au 15 janvier mais qui devrait être repoussée de quelques jours. La dernière nuit de discussions a avancé cahin-caha, avec quelques éclats de voix sur le pass sanitaire dans les meetings ou la situation outre-mer.
Jusqu’au bout de la nuit
Jusqu’au bout de la nuit, les parlementaires ont échangé sur le fond, les oppositions ciblant en particulier les contrôles d’identité que pourront opérer cafetiers ou restaurateurs en cas de « raisons sérieuses » de penser qu’il y a fraude au pass vaccinal. Martine Wonner, égérie des covidosceptiques, a dit craindre « une société de délation ».
« Chienlit »
Si Valérie Pécresse s’était prononcée en faveur du pass vaccinal, les députés LR sont apparus très divisés (28 pour, 24 contre, 22 abstentions). Du pain béni pour la majorité présidentielle : « Je ne sais pas comment ça se passera si elle devenait présidente, mais là c’est clairement la chienlit », a ironisé le patron des députés LREM Christophe Castaner.