Nice-Matin (Cannes)

Questions à

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Quatre courses, deux victoires : Jean-baptiste, on peut dire que la feuille de route 2021-2022 est respectée jusqu’à présent ?

Ah oui, absolument ! Je ne me souviens pas avoir entamé une saison aussi fort par le passé. Boucler le mois de décembre avec 50 % de réussite, c’est super. Et très important dans le contexte actuel. Le calendrier a perdu la manche de Serrecheva­lier. Mauvaise surprise ! Et puis on ne sait pas ce que le coronaviru­s nous réserve dans les semaines à venir. Alors mieux vaut engranger des scores positifs le plus tôt possible...

Quelle est la spécificit­é du tracé d’isola 2000 ? En quoi se distingue-t-il des autres ?

Cette piste possède un profil particulie­r, en effet. Après le départ, il y a d’abord le fameux « escargot », un enchaîneme­nt très technique nécessitan­t une extrême précision. Et à l’autre bout, au fond, ce double droite ultra-rapide en forme de cuvette qu’il faut négocier avec beaucoup d’engagement.

Gros coeur de rigueur...

Exceptionn­ellement, trois courses figurent au programme ce week-end. De quoi modifier l’approche ou la stratégie ?

Oui et non. Comme toujours, on doit prendre une course après l’autre. L’important, c’est de savoir anticiper l’évolution de la piste. À Isola, elle est toujours très belle au début. Mais ensuite, selon l’épaisseur de la glace, le revêtement peut très vite onduler, se dégrader, ce qui nous complique la tâche. Quoiqu’il advienne, on s’adaptera.

« Très modestemen­t, je ne suis qu’un demi-muller »

Vous allez aborder la course 1 sans lest. Donc vous ne visez rien d’autre qu’une victoire d’entrée ?

Bien sûr. Le premier jour nous a souri à Val Thorens et en Andorre. Jamais deux sans trois, paraît-il... J’espère prolonger cette belle série.

Dubourg, Panis, Ehrlacher, Berthon, Boccolacci : il y a cinq sérieux prétendant­s au titre cet hiver. D’accord ?

Oui. Le top 5 a creusé un petit écart. Sauf improbable renverseme­nt de situation, le nom du prochain champion se trouve dans cette liste. Ça se bouscule vraiment au portillon. Je n’ai jamais vu un niveau aussi élevé, un match aussi intense. Tant mieux pour le public et pour les téléspecta­teurs !

Le record d’yvan Muller, vous y pensez un peu, beaucoup ou pas du tout ?

Pas trop, à vrai dire.

Très modestemen­t, je ne suis qu’un demi-muller pour l’instant (Il a conquis cinq titres depuis 2016 alors que l’alsacien en avait empilé dix entre 1996 et 2006, ndlr). À l’aube de ma trajectoir­e sur la glace, il y a une quinzaine d’années, je n’imaginais pas un instant pouvoir gagner une course du Trophée Andros. Aujourd’hui, j’en totalise vingtsix. Et cinq couronnes. Mais rien n’a changé dans mon esprit. Je roule toujours par passion, pour le plaisir. Aucune fixette sur tel ou tel record... quand bien même ceux-ci sont faits pour être battus.

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