Nice-Matin (Cannes)

JOURNÉE) Toulon : il y a urgence !

Pour la deuxième fois de la saison, le RCT est tombé à Mayol, hier face à Castres (10-22). Trop imprécis, les Toulonnais se sont heurtés à des Tarnais implacable­s et restent au fond de la classe.

- FABRICE MICHELIER

TOULON - CASTRES : 10-22

À Toulon, stade Mayol, Castres bat Toulon 22-10 (MT : 7-7). Arbitre : Vincent Blasco-baque.

Spectateur­s : 11800.

Pour Toulon : un essai de pénalité (37) ; une pénalité Carbonel (62). Pour Castres : un essai - Kockott (24) ; une transforma­tion Urdapillet­a (25) ; trois pénalités Urdapillet­a (43, 69, 80) ; un drop Urdapillet­a (75). Cartons jaunes : Vanverberg­he (28), Kockott (31), Delaporte (76) à Castres.

Les équipes

TOULON : Kolbe ; Wainiqolo, R. Rebbadj (Belleau, 78), Laborde, Luc ; (o) Carbonel, (m) Serin (cap.) (Danglot, 78) ; Lakafia (Ory, 52), Isa, Du Preez (Lakafia, 74) ; Timani (Alainu’uese, 41) ; Roux (Rebbadj, 52) ; Brookes, Tolofua (Etrillard, 52), Devaux (Fresia, 59). Entraîneur : Franck Azéma. CASTRES : Palis ; Laveau, Combezou, Aguillon (Cocagi, 8), Nakosi (Dumora, 79) ; (o) Urdapillet­a, (m) Kockott (cap.) (Fernandez, 66) ; Champion de Crespigny, Ben Nicholas, Kafatolu (Delaporte, 56) ; Staniforth, Vanverberg­he (Pieterse, 59) ; Hounkpatin (Guillamon, 59), N’gauamo (Humbert, 59), De Benedittis (Tichit, 59). Entraîneur : Pierre-henry Broncan

Un drop en guise de coup de poignard. À un peu plus de cinq minutes de la fin du match, hier soir, l’ouvreur de Castres, Benjamin Urdapillet­a, éteignait Mayol et mettait les siens à l’abri d’un éventuel retour toulonnais (1019 à la 75e).

Le RCT tombait ainsi pour la deuxième fois de la saison dans son antre avec des regrets à la pelle. Mais le manque

de réalisme et les difficulté­s au sol, face à une équipe castraise aussi enquiquine­use qu’efficace, n’offraient d’autre issue.

Wainiqolo en feu

Entre la 27e minute et la 36e, Castres commettait huit fautes. À cela, s’ajoutaient deux cartons jaunes (Vanverberg­he, 28e et Kockott, 31e). Et pourtant, nous avons bien cru que les Toulonnais ne parviendra­ient jamais à marquer. Une première fois, Jiuta Wainiqolo franchissa­it la ligne, mais M. Blascobaqu­e refusait l’essai pour un en-avant de passe de Cheslin Kolbe. Limite. La deuxième fois, Louis Carbonel décidait d’y aller seul malgré un surnombre et finissait sous les poteaux. À la vidéo, le corps arbitral n’accordait pas l’essai mais offrait un essai de pénalité. Suffisant, pour revenir à hauteur du CO à la pause (7-7). Même si une dernière munition a été laissée en route après une nouvelle accélérati­on dévastatri­ce d’un Jiuta Wainiqolo insaisissa­ble. Son entente avec Cheslin Kolbe donnait enfin des frissons à un stade Mayol sevré depuis bien longtemps d’un jeu de trois- quarts attractif, avec une paire de centres également à son avantage (lire ci-contre). Mais cela ne suffisait pas.

Ce dernier quart d’heure de la première période donnait juste l’occasion de revenir à égalité.

Martyrisés au sol

Car lors des 25 premières minutes de la première période, le CO avait misé sur l’expérience et la vista de la charnière Kockott-urdapillet­a pour profiter du placement parfois aléatoire du troisième rideau rouge et noir. Surtout, les Tarnais se montraient intraitabl­es dans le jeu au sol, mettant les avants du RCT en souffrance. Sur un ballon repris au sol, Filipo Nakosi était d’ailleurs servi sur son aile avant de retrouver Rory Kockott à l’intérieur pour le premier essai de la rencontre.

Manque de réalisme

Les difficulté­s au sol se vérifiaien­t malheureus­ement au retour des vestiaires. Pris une première fois, les coéquipier­s de Baptiste Serin étaient sanctionné­s dans la foulée par une pénalité et trois points d’urdapillet­a (710 à la 43e). De leur côté, les Toulonnais manquaient comme souvent de réalisme. Une percée de Carbonel se retrouvait stoppée par un manque de soutien dans les 40 mètres adverses. Et après une nouvelle accélérati­on de Wainiqolo, Laborde envoyait malheureus­ement une passe en touche à 15 m de la ligne adverse.

Sur un ballon porté de 15 mètres, les avants varois envoyaient les Castrais sur le Faron, avec Devaux à la conclusion… mais encore une fois l’essai était refusé (59e). L’histoire semblait écrite. Le RCT s’est mis des bâtons dans les roues, face à une équipe de Castres chirurgica­le. Toulon sort de ce match avec des regrets mais surtout en état d’urgence. En cas de victoire de Biarritz ce soir face à La Rochelle, le RCT pourrait être dernier du Top 14. Et là, peu importe les trois matches en retard.

 ?? (Photos Valérie Le Parc) journée ?? Toute la déception de Raphaël Lakafia, Aymeric Luc et Louis Carbonel, condamne désormais les Toulonnais à un sans-faute jusqu’à la fin de la battus par des pénibles Castrais et abattus par une défaite qui saison.
(Photos Valérie Le Parc) journée Toute la déception de Raphaël Lakafia, Aymeric Luc et Louis Carbonel, condamne désormais les Toulonnais à un sans-faute jusqu’à la fin de la battus par des pénibles Castrais et abattus par une défaite qui saison.

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