« Une utilité sociale dans tout ça »
Votre métier aujourd’hui : qui êtes-vous, où travaillez-vous et que faites-vous ?
Je suis à la retraite depuis juin 2020. J’ai travaillé dans la police nationale pendant 33 ans, adjoint d’officier dans le district de l’est-var. À mon départ en retraite, je me suis inscrit à la réserve nationale, qui permet à des policiers retraités d’offrir leurs services à leur ancienne administration. Aujourd’hui, je travaille en soutien à la Police aux frontières de Menton. Je travaille aussi dans mon ancien service car je connais bien le terrain. Néanmoins, je ne peux pas occuper les mêmes fonctions de gradé et je prête surtout mainforte pour des tâches administratives.
Quand nous faisons partie de la réserve nationale, nous pouvons travailler maximum 120 jours par an. On y va quand on peut. En ce moment, j’ai repris des études pour être formateur, donc je ne réponds pas aux sollicitations de mon ancienne administration. J’envisage par la suite de participer à la formation des réservistes issus de la société civile de la future réserve opérationnelle de la police.
Comment avez-vous trouvé cet emploi ?
J’avais déjà repoussé d’un an mon départ à la retraite. Quand il a été effectif, je me suis inscrit à la réserve de la police nationale. Un mois après mon départ à la retraite, on m’a appelé pour prêter main-forte à la Police aux frontières à Menton.
Pourquoi êtes-vous retourné au travail ?
Je suis rentré dans la police car j’aimais le principe de service public. Pour moi, ça fait sens. J’ai eu un métier passionnant. En travaillant dans la police judiciaire, j’ai résolu des affaires, j’ai aussi suivi des cas de violences conjugales, j’ai pu aider des gens à s’en sortir, et ça, c’est une grande satisfaction. Il y a une utilité sociale dans tout ça, et je voulais continuer après mon départ à la retraite. Je peux aussi garder contact avec mes collègues, venir en soutien. En travaillant à la Police aux frontières, j’ai pu connaître une nouvelle facette de mon ancien métier. Bien sûr, il y a aussi une partie financière, non négligeable, mais ce n’est pas l’essentiel.