Nice-Matin (Cannes)

La solution ? « Plus d’usagers à vélo »

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70 % de nos sondés seraient séduits par une aide financière. C’est l’argument le plus important ?

Il faut se rendre compte du coût de la voiture sur son budget. Si vous décidez de vous rendre à vélo sur votre lieu de travail à 10 km de chez vous, vous économisez environ 80 euros par mois rien qu’en carburant. C’était mon cas. Plutôt qu’une aide financière, on aimerait un prêt à taux zéro. Car avec cette économie sur le carburant, les gens pourraient s’en servir pour rembourser le prêt et en deux ans, ils auront fini de payer un vélo à assistance électrique (VAE) de très bonne qualité. Une fois sorti du magasin, le VAE ne coûte plus rien. Seulement une dizaine d’euros par mois pour la maintenanc­e.

Sur les réseaux sociaux, on voit beaucoup de cyclistes filmer les incivilité­s des automobili­stes…

En Angleterre, les forces de l’ordre autorisent les vidéos quand il y a mise en danger de la personne. Il n’y a plus d’un côté le cycliste et l’automobili­ste mais deux personnes où il y a une situation de potentiel homicide avec arme par destinatio­n. En France, ces vidéos ne sont pas recevables. On a beaucoup de retours d’usagers qui nous disent que leur plainte n’a pas été reçue. Je pense que la solution passera par plus d’usagers à vélo sur la route. Quand un automobili­ste commencera à se dire que parmi tous les cyclistes qu’il croise, il y a des gens qu’il connaît, on n’aura moins ce clivage.

Il y a des bonnes idées à prendre de l’étranger ?

Je n’ai pas d’exemple précis mais les Pays-bas sont un bon modèle. Toutes idées qui n’existent pas là-bas, ce n’est peut-être pas la peine de les essayer chez nous [rires]. En Italie, les zones à trafic limité sont bien implantées. À l’intérieur de la ville de Lucques, au nord de Pise, il n’y a quasiment pas de voiture qui circule. Les places de parking sont en périphérie. Les deuxroues motorisés ont des espaces où se garer et s’ils débordent ils se prennent un PV qui ne donne pas envie de recommence­r. Je pense que c’est la solution car le piéton et le vélo peuvent évoluer sereinemen­t. Le trajet de confort en voiture doit être oublié. Pour moi, il n’a plus de sens.

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