Le conseil de prud’hommes prêt à aborder la révolution numérique
Un virage à ne pas rater. Covid oblige, c’est en comité restreint que s’est tenue, le 28 janvier, l’audience solennelle du conseil de prud’hommes de Cannes. L’occasion pour Bruno Demarest – qui laissera, à l’issue de la séance, la présidence à Philippe Etourneau, pour prendre la vice-présidence – de revenir, en premier lieu, sur l’année écoulée. Un millésime 2021 où l’instance cannoise « a maintenu une activité soutenue et même accélérée » les derniers mois. « Sans compter les premiers enregistrements 2022, avec plus du double d’affaires par rapport aux chiffres habituels. »
Le tout en dépit d’un contexte compliqué, la pandémie contraignant le conseil à réduire les plages horaires d’accueil des justiciables. Autre signe « très encourageant » : le nombre d’affaires terminées, « bien supérieures aux affaires nouvelles, entraînant une diminution du stock, hors référés ».
Alors, s’il a exprimé son désaccord lors de la fusion des greffes, en 2021, Bruno Demarest salue « la qualité des relations retrouvées avec [la] directrice de greffe [Valérie Louis] .»
Un taux d’appel « record » de 19 %
Une « coordination et une complémentarité avec les conseillers prud’homaux » de laquelle découlent « une certaine efficacité et un résultat encourageant ». Travail de qualité démontré par un autre chiffre : le taux d’appel de 19,07 %, « alors qu’on est habituellement à plus de 60 % » au niveau national. Place, maintenant aux « défis passionnants » de 2022. Au premier
chef, la transition à mener vers une « révolution numérique » : le déploiement national, qui se fera « à court terme », du nouvel outil de dématérialisation des démarches, Portaliscph. À cet effet, Bruno Demarest prévient : « Des actions de formation seront indispensables pour accompagner cette transition, certainement le plus gros chantier de cette fin de mandature. Nous resterons cependant attentifs à conserver les relations humaines de proximité, indispensables aux justiciables. »