« S’il y avait une bonne solution... »
Interrogé sur la problématique, le maire, Jeanmarc Macario recontextualise : « Quand Grasse a pris son arrêté pour interdire les 19 t et plus sur la RD11 [en juillet 2020], nous en avons fait de même avec les maires de Cabris [Pierre Bornet] et du Tignet [Claude Serra]. Il reste donc la RD13, qui alimente la zone de Saint-cézaire. » L’édile assure avoir pris attache avec la SDA [Subdivision départementale d’aménagement] pour évoquer le sujet. Mais un « problème » majeur se pose : « On est sur le dernier tronçon, les poids lourds passent sur le bas de Spéracèdes et le haut du Tignet. Si je prends un arrêté interdisant les 19 t, la préfecture me le refusera, rapport à l’économie de la zone de Saint-cézaire. Il faut bien que les camions circulent. Nous sommes à la croisée de plusieurs axes, on ne peut pas les interdire partout. » Il glisse, un brin fataliste : « Je pense que personne n’a la bonne solution. S’il y en avait une, le Département l’aurait prise...»
Président du Scot (Schéma de cohérence territoriale) Ouest, Jérôme Viaud, lapidaire, ne dit pas autre chose : « Les poids lourds doivent passer par ce secteur qui est l’unique voie directe pour desservir la zone d’activités des Hauts de Grasse. »
Et la zone tampon évoquée par Florence Pintus ? « L’idée n’est pas mauvaise mais l’on va augmenter le trafic, reprend Jean-marc Macario. Il faudrait aussi que les sociétés aient les bons véhicules. Quid, aussi, de la pollution ? Je ne sais pas...»
Le premier magistrat conclut en revenant à la problématique initiale, la circulation au coeur du village : « L’état des lieux que fait l’aspic, nous faisons le même. Mais il faut prendre en compte les finances, nous sommes une petite commune de 1 200 habitants. Je dois m’occuper de la salle des fêtes, de l’école, des routes... On compte faire les choses, mais petit à petit. Ils sont impatients, mais on les voit très bien, les problématiques. Encore une fois, il faut pouvoir financer tout ça. »