JUDO LES AZURÉENS AU PARIS GRAND SLAM
Hormis Guerman Andreev, le seul à disputer un combat pour la médaille, les autres judokas azuréens n’ont pas été à la fête lors du Paris Grand Slam, ce week-end à l’accorarena.
Pour sa première sur les tatamis parisiens, Guerman Andreev (+ 100 kg) a réalisé un joli parcours, mais a dû se contenter de la cinquième place après une défaite hier soir contre le Japonais et champion du monde Kageura. Celui-là même qui, déjà à Bercy en 2020, avait mis fin à l’invincibilité de Teddy Riner (154 combats sans défaite). Juste avant, le champion de France en titre et sociétaire du Nice Alliance Judo avait trouvé des ressources à la suite de sa défaite en quarts contre Kim. Il s’était offert une victoire en repêchages contre Emre Sanal, son ex-partenaire de club. Après sa 7e place au Grand Prix du Portugal, Andreev a terminé meilleur Français, à égalité avec le Varois Joseph Terhec. Avec ses derniers résultats, le Niçois postule pour une sélection aux championnats d’europe à Sofia (Bulgarie, 29 avril-1er mai).
Otmane très déçu
En revanche, pour les autres Maralpins, ce fut la soupe à la grimace avec de nombreuses déceptions, qui ne plaident pas en leur faveur en ce début de cycle vers les Jeux de Paris 2024.
Très attendu dans la capitale pour son retour chez les 81 kg, Loïc Pietri a soufflé le chaud et le froid. Hier, le champion du monde 2013 retrouvait le jardin de Paris pour la première fois depuis 2014. Il a conclu son tournoi à la 7e place : « C’est un bilan moyen », résumait-il.
Ses copains de l’olympic Judo Nice (OJN), l’espoir Maxime Gobert (- 66 kg) et Luca Otmane (- 73 kg), n’ont pas trouvé la clé. Le premier nommé, auréolé d’une médaille de bronze aux championnats du monde Junior l’année dernière, a buté dès son deuxième duel contre le Brésilien Lima : « Je suis très déçu, il m’a manqué de l’expérience », déplorait-il.
Pour le second, le champion de France en titre de 26 ans, la déception était énorme après une défaite au second tour face à l’italien Basile malgré un combat rondement mené : « Il y a encore ce cap que je n’arrive pas à franchir dans les grands tournois. C’est dur à accepter », relevait-il très amer, vaincu par le champion olympique de Rio (- 66 kg).
Emé touchée au genou
Cinquième de l’édition 2021, Tizie Gnamien (- 81 kg) n’a pas été en mesure de rééditer pareille performance. Le pensionnaire de L’OJN (21 ans) est tombé sur du lourd dès le deuxième tour face au Géorgien
Grigalashvili, le finaliste. Si après trois défaites au premier tour, Clémence Emé (70 kg) a enfin débloqué son compteur en dominant la Néerlandaise Jager, sa grave blessure au genou en quarts contre le Croate Matic laisse craindre le pire. Contactée hier soir, la Laurentine licenciée à Champigny redoutait une rupture des ligaments croisés. « J’ai mal et je vais passer une IRM demain (lire aujourd’hui, NDLR). Après mon élimination en quarts, je n’ai pas pu combattre en repêchages. C’est dommage parce que j’étais partie pour une journée parfaite. Je suis fière de moi. J’ai réussi à montrer mon véritable niveau et à accrocher les meilleures : Jager est 26e mondiale, Matic n°1 et championne du monde. Je me fais voler contre Matic (son deuxième waza-ari du combat, synonyme de ippon, a été annulé par les arbitres). Je dois clairement la battre. »