« Au Ray, l’ambiance était phénoménale »
L’ex-attaquant du Gym Mamadou
Bagayoko était à l’honneur dimanche à l’allianz Riviera où il a reçu le Trophée de l’ancien Aiglon. L’occasion de prendre de ses nouvelles et le replonger dans ses souvenirs niçois.
Mamadou, quelles sont vos activités depuis la fin de votre carrière de joueur en 2013 ?
J’ai d’abord travaillé dans l’événementiel à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis. Puis je suis rentré en France et j’ai passé et obtenu mon diplôme d’entraîneur, le BEF. Je suis actuellement dans la structure administrative de L’USM Villeparisis, un club de Seine-et-marne en Ilede-france, tout près de chez moi. L’objectif est de le faire progresser à tous les niveaux, tant chez les seniors dont l’équipe fanion évolue en Régional 3, que chez les jeunes. Avec mon relationnel, j’essaie aussi de mettre en place des partenariats pour développer la structure. C’est un projet très intéressant qui me plaît beaucoup. Personnellement, j’ai en charge une équipe de U16. On a de belles infrastructures et un vivier de jeunes talents. Je m’occupe aussi du recrutement des U15 pour le district.
Vous avez joué trois saisons à Nice. Votre meilleur souvenir ?
Même si on a raté le titre de peu, c’est la finale de la Coupe de la Ligue au Stade de France contre Nancy
(le 22 avril 2006, défaite 2-1 ndlr). C’est aussi l’ambiance au stade du Ray. Elle était phénoménale. C’est l’un des meilleurs stades dans lequel j’ai joué. Et c’est aussi une des raisons pour laquelle je suis revenu à Nice trois ans après.
Vous avez pourtant joué aussi à Nantes et à Strasbourg, dans des stades avec de belles ambiances...
C’est incomparable. Au Ray, il y avait vraiment une atmosphère particulière, avec des supporters très chauds, proches du terrain. Et moi, j’adorais ça ! En revanche, c’est la première fois que je venais à l’allianz Riviera. Quand je jouais au Gym, le grand stade était en projet, tout le monde en parlait. Maintenant, c’est du concret.
Que pensez-vous de l’initiative de L’OGC Nice de mettre à l’honneur ses anciens joueurs ?
C’est vraiment sympa. Le club n’oublie pas ses anciens à travers de nombreuses actions et ça fait chaud au coeur. Le Gym, c’est vraiment une famille. Je devais déjà venir il y a deux ans mais ça n’a pas pu se faire en raison de la crise sanitaire.
Quel est le meilleur joueur avec qui vous avez évolué ànice?
Il y en avait de très bons comme Rool, Rémy, Koné, Vahirua, Apam, Digard, mais ce que je retiens avant tout, c’est notre collectif. C’était notre force.
Le joueur le plus fou ?
Cyril Rool ! Dans la vie de tous les jours, dans le vestiaire, il était adorable. On pouvait tout lui dire et même lui mettre un coup, il ne répliquait pas. Mais dès qu’il rentrait sur le terrain, il se transformait. Ce n’était plus la même personne. Docteur Jekyll et Mister Hyde. Il mettait le pied quand il fallait mettre le pied, même à l’entraînement ! Il n’y avait plus de copains. Il était devenu Rool. Cyril, lui, était resté au vestiaire.
Le défenseur que vous n’aimiez pas affronter ?
Cris, à Lyon. Il était grand, costaud, fort dans l’anticipation, le jeu de tête, le jeu de corps, en vitesse. Il était très complet. Pourtant, j’aimais le duel, aller au combat, j’étais un guerrier. Mais avec lui en face, je savais que ça allait être très compliqué. Je savais que j’allais en ch... (rires).
A 42 ans, vous jouez encore ?
Oui, j’ai pris ma licence et je joue de temps en temps avec mon club en Régional 3. Le foot, c’est ma vie ! Mais je ne joue plus devant, j’évolue au milieu, offensif ou défensif, j’essaie de garder le ballon. Faire des sprints, aller au combat, ce n’est plus de mon âge (rires).
Fred Antonetti. Avec lui, on a fait une très bonne saison
(8e en L1 et finale de la Coupe de la Ligue en 2005/06, ndlr). Il a une réputation de coach méchant mais, en réalité, il est tout l’inverse. Il est très gentil, très respectueux et, surtout, il est juste avec les hommes et dans ses choix. Alors, oui, il est Corse et a le tempérament de feu qui va avec. Mais c’est aussi grâce à ça qu’on avait fait une bonne saison. J’avais également beaucoup apprécié Dominique Bijotat à Ajaccio (en 2003/04, ndlr). Il était bon tacticien et, surtout, il m’avait accordé toute sa confiance. Pour un joueur, c’est un aspect très important.
‘‘
Antonetti a une réputation de coach méchant. Mais il est tout l’inverse. ”
Un coach qui vous a marqué ?