Nice-Matin (Cannes)

Chanter dans la forêt pour lâcher prise et soigner vos maux

- SO. G. 1.Aujourd’huià14 h :forêtdoman­ialedel’île Sainte-marguerite pour les profession­nels. Demain à 16 h : même endroit pour les scolaires. Samedi à 14 h : en forêt domaniale de l’estérel pour le grand public. Ins. sur le site my weezevent. Ouvrage de Vi

Entourer un arbre de ses bras pour recevoir toute son énergie, pousser la chansonnet­te dans la forêt pour panser ses plaies intérieure­s. Un concept étrange pour certains, libérateur et thérapeuti­que pour d’autres. La forêt a bien des vertus.

Vincent Karche, ancien forestier devenu ténor internatio­nal et président de l’associatio­n Sylvalyric, vante les mérites de la sylvothéra­pie.

Qu’il énoncera lors du festival Vibrez Branché, organisé en partenaria­t avec l’office national des forêts et le Centre permanent d’initiative­s pour l’environnem­ent (CPIE) îles de Lérins et Pays d’azur à destinatio­n de trois types de publics (1).

Qu’est-ce que la sylvothéra­pie ?

C’est une manière de se ressentir vivant. Les arbres nous envoient leurs substances chimiques qui jouent un rôle dans l’augmentati­on de l’immunité. Cela réduit le stress et ralentit le rythme cardiaque. Il y a aussi un effet respiratoi­re. Les arbres nous ramènent dans l’instant présent.

Quand j’étais petit, je soignais mes tristesses et mes mélancolie­s dans la forêt.

En Lorraine, mes copains étaient des hêtres.

Il y aura un moment de chant lyrique interactif. Ce sera très ludique. On s’amusera avec l’opéra. Il y aura des moments de calme. On leur proposera aussi des méditation­s avec leur arbre.

Les participan­ts devront-ils en choisir un ?

Oui. Comme ça, ils pourront découvrir l’intensité du vivant et prendre conscience des émotions qui montent en eux. Il y en a qui ne ressentiro­nt pas grandchose. D’autres beaucoup de calme et de plénitude.

On sort d’une crise sanitaire. Y a-t-il urgence à se reconnecte­r àlanature?

À se reconnecte­r au vivant, évidemment. C’est de cette manière qu’on peut apprendre à aimer la planète, à la respecter davantage. Au Canada, un chef Amérindien me disait souvent : « Tu n’es que dans ta tête, tu n’es que dans tes regrets, tes projection­s. Mais tu n’es pas vivant. » Avec la

Quelle a été votre première rencontre avec les arbres ?

Comment s’organise ce festival ?

sylvothéra­pie, tout devient plus clair. On discerne mieux ce que l’on vit.

En France, la sylvothéra­pie reste méconnue.

Oui, puisque c’est purement chimique. Or, dans notre pays, on a besoin de preuves scientifiq­ues pour que des croyances soient ancrées.

Cette approche constitue un voyage personnel…

C’est vrai. Et pourtant, j’ai accompagné plus de 5 000 personnes en forêt. Que ce soit chez nous, en Suisse ou encore au Burundi. C’est un bonheur immense ! voix,

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(DR) Vincent Karche a récemment publié un ouvrage, intitulé « Une sylvothéra­pie à pleine voix ».

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