Chanter dans la forêt pour lâcher prise et soigner vos maux
Entourer un arbre de ses bras pour recevoir toute son énergie, pousser la chansonnette dans la forêt pour panser ses plaies intérieures. Un concept étrange pour certains, libérateur et thérapeutique pour d’autres. La forêt a bien des vertus.
Vincent Karche, ancien forestier devenu ténor international et président de l’association Sylvalyric, vante les mérites de la sylvothérapie.
Qu’il énoncera lors du festival Vibrez Branché, organisé en partenariat avec l’office national des forêts et le Centre permanent d’initiatives pour l’environnement (CPIE) îles de Lérins et Pays d’azur à destination de trois types de publics (1).
Qu’est-ce que la sylvothérapie ?
C’est une manière de se ressentir vivant. Les arbres nous envoient leurs substances chimiques qui jouent un rôle dans l’augmentation de l’immunité. Cela réduit le stress et ralentit le rythme cardiaque. Il y a aussi un effet respiratoire. Les arbres nous ramènent dans l’instant présent.
Quand j’étais petit, je soignais mes tristesses et mes mélancolies dans la forêt.
En Lorraine, mes copains étaient des hêtres.
Il y aura un moment de chant lyrique interactif. Ce sera très ludique. On s’amusera avec l’opéra. Il y aura des moments de calme. On leur proposera aussi des méditations avec leur arbre.
Les participants devront-ils en choisir un ?
Oui. Comme ça, ils pourront découvrir l’intensité du vivant et prendre conscience des émotions qui montent en eux. Il y en a qui ne ressentiront pas grandchose. D’autres beaucoup de calme et de plénitude.
On sort d’une crise sanitaire. Y a-t-il urgence à se reconnecter àlanature?
À se reconnecter au vivant, évidemment. C’est de cette manière qu’on peut apprendre à aimer la planète, à la respecter davantage. Au Canada, un chef Amérindien me disait souvent : « Tu n’es que dans ta tête, tu n’es que dans tes regrets, tes projections. Mais tu n’es pas vivant. » Avec la
Quelle a été votre première rencontre avec les arbres ?
Comment s’organise ce festival ?
sylvothérapie, tout devient plus clair. On discerne mieux ce que l’on vit.
En France, la sylvothérapie reste méconnue.
Oui, puisque c’est purement chimique. Or, dans notre pays, on a besoin de preuves scientifiques pour que des croyances soient ancrées.
Cette approche constitue un voyage personnel…
C’est vrai. Et pourtant, j’ai accompagné plus de 5 000 personnes en forêt. Que ce soit chez nous, en Suisse ou encore au Burundi. C’est un bonheur immense ! voix,