Des chaînes de vigilance contre les cambriolages
Les référents et adjoints des chaînes de vigilance se sont réunis dans la grande salle d’exposition de Scène 55 pour faire un point annuel sur la sécurité publique dans la commune.
Ils ne sont pas moins de 2 600 voisins mouginois, regroupés en chaîne de vigilance. Un moyen efficace pour prévenir les risques de cambriolage et vandalisme.
Jean-luc Bruchlin, en charge des chaînes de vigilance à la police municipale, a remercié les référents pour leur investissement citoyen : « Les Mouginois ont montré un engouement certain, soulignait-il. Vous représentez à peu près 30 % de la population mouginoise. La tripartite citoyens, police municipale et gendarmerie fonctionne très bien. Vous pouvez nous appeler, on saura être réactifs pour intervenir. On marche ensemble. »
Les mêmes chiffres depuis 3 ans
Depuis 1977, 76 chaînes voisins vigilants ont été créées. « C’est exceptionnel, soulignait Pierre Beaujois, conseiller délégué à la police municipale. Grâce à votre participation en collaboration vous réduisez efficacement l’insécurité et intensifiez la prévention de proximité tout en favorisant l’entraide entre voisins. »
Le Major Philippe Mujer, commandant de la brigade de gendarmerie de Mougins, a quant à lui fait le point sur le travail du Groupe d’enquête de lutte anti-cambriolage (Gelac).
« Les cambriolages, c’est un fléau dans les Alpes-maritimes, expliquait-il. Nous sommes quasiment sur les mêmes chiffres depuis 3 ans : 100 cambriolages en 2019, 99 en 2020 et 101 en 2021. Cela marche par vagues sur 4 à 6 semaines, puis plus rien, parce que ce sont des groupes que nous avons fait tomber et que ça prend du temps de former une autre équipe de cambrioleurs. (...) En ce moment, trois ou quatre groupes, suivis par le Gelac, vont bientôt tomber. »
« Le cambrioleur cherche la facilité »
Un travail de longue haleine pour les enquêteurs. «On arrive à identifier beaucoup de choses grâce à L’ADN, les empreintes ou l’exploitation de vidéos, précisait le commandant. Mais ils ne sont pas traités en priorité par les labos, contrairement aux affaires criminelles. »
Des diagnostics peuvent également être réalisés par les gendarmes dans les quartiers pour étudier les faiblesses éventuelles.
« On a besoin de rentrer dans vos résidences pour connaître la géographie, les failles, les zones sombres des quartiers, poursuit-il. Aujourd’hui, le cambrioleur recherche la facilité. S’il voit un éclairage et une alarme, il va aller dans le quartier d’à côté. »