Nice-Matin (Cannes)

Refont la finale

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Youssef Salimi (49 ans) : « Je veux retoucher la Coupe » La finale 97 ?

J'ai encore beaucoup de séquences en tête. Le gros match de Valencony incarnait la confiance de l'équipe. On voulait vraiment lever cette Coupe. Ça marque toujours l'histoire de gagner un tel trophée. C'est d'autant plus marquant pour des enfants de la formation niçoise. Malgré la relégation en D2, on a montré notre potentiel avec ce titre. Et rendu fiers des supporters qui croyaient en nous. Voir ces trains en rouge et noir, c'était magique. On était proche du public à l'époque. On se connaissai­t, on discutait. Vingt-cinq ans après, je les remercie encore.

La finale 2022 ?

Je suis emballé. Quand j'étais petit, seules les finales de Coupe de France étaient télévisées. C'était mythique sur le terrain. Mais celle-là aussi, je vais la jouer. Dans les tribunes. J'ai hâte d'y être. De voir cette finale. De voir revenir la Coupe aussi. Je veux absolument la retoucher.

Le prono ?

Je suis confiant. Les Niçois vont franchir un cap mentalemen­t, ils l'ont déjà fait sur de grands rendez-vous de L1. 2-0 pour Nice.

Le joueur ?

Le petit Thuram. C'est jeune, c'est bon, ça progresse. On aime voir des jeunes briller.

Il marquera le but de la victoire.

Jean-philippe Mattio (57 ans) : « But de Dante, pour couronner ce qu’il fait à Nice » La finale 97 ?

Ça m'évoque toujours la même déchirure. Vingt-cinq ans qu'elle dure. Elle restera toujours en moi. J'ai raté une finale de Coupe de France. Blanc a raté une finale de Coupe du monde, un an après. Tu essaies de relativise­r. Mais c'est dur de ne pas avoir le Graal avec SON club. Après tout ce qu'on a pu donner pour ces couleurs. Mais c'était écrit. La séance de tirs au but, je n'en voyais plus la fin depuis les tribunes. On me parle aussi beaucoup des barrages contre Strasbourg (1990). Ce n'était pas un trophée, mais le match d'une survie. Je ne sais pas lequel des deux événements reste le plus marquant dans l'esprit des gens.

La finale 2022 ?

Je leur souhaite de rééditer ce qu'on a fait. Qu'une page se tourne, entre guillemets. Qu'ils en écrivent une nouvelle.

Le prono ?

2-0. Pour le Gym, bien sûr.

Le joueur ?

Dante. Un but de Delort et un du capitaine. Pour couronner tout ce qu'il a fait à L'OGC Nice. Et ce n'est pas fini. Je pense qu'il sera un grand ambassadeu­r du club à l'avenir.

La finale 97 ?

La séance des tirs au but ?

Je n’ai rien oublié. C’est moi qui avais défini l’ordre des tireurs. On s’était entraînés à tirer des penaltys. Et bien sûr qu’il le faut. J’en ai raté dans ma carrière de joueur mais c’est un geste qu’on doit répéter et répéter. Je disais toujours aux joueurs que les tennismen s’entraînent, eux, au service. Un penalty, c’est certes mental mais c’est aussi technique. Quand on est sûr de son pied, le mental suit. Après chaque entraîneme­nt, on faisait une séance de tirs au but, dix contre dix. Gomis était celui qui tirait le mieux (rires)...

Vermeulen ?

Lui aussi, c’était un bon tireur. Un gaucher. Ce n’est jamais évident pour un gardien de but. Vermeulen était remplaçant, il a frappé tranquille­ment. Avant la prolongati­on, j’avais également demandé à Onorati de rester sur le terrain. Il n’en pouvait plus mais j’avais trop besoin de lui pour les tirs au but. Lui, c’était la classe, contrôle, passe, il voyait tout avant les autres. Il aimait la vie, les femmes, était célibatair­e, beau gosse. Hélas, il était souvent blessé. Après Laval, je lui ai dit d’être un peu sérieux car on avait trop besoin de lui en finale. C’était un super joueur.

La finale 2022 ?

(Il réfléchit) J’étais très optimiste il y a quelques mois. Mais l’équipe progresse, il y a beaucoup de jeunes. Attention, Nantes, ça se donne à fond. Antoine Kombouaré est un ancien défenseur, ça va être un vrai combat. L’histoire des tirs au but peut se répéter avec, au bout, une victoire de Nice j’espère. Contre Paris, j’ai vu la Panenka de Dante. La classe. Il faut être un peu fou (rires). En réalité, ceux qui osent ça sont trop forts. De vrais génies du foot.

L’OGC Nice d’aujourd’hui ?

Je félicite les dirigeants du super travail effectué depuis toutes ces années. Le club n’oublie pas les anciens. J’apprécie vraiment ça.

Christophe Galtier ?

J’aimerais vraiment qu’il soit mon successeur. C’est vraiment un bon. J’ai vu qu’il avait déjà gagné la Coupe de France, avec Sochaux (il était adjoint d’alain Perrin, ndlr). Hélas, moi, j’ai perdu avec Sochaux. L’équipe a progressé avec Galtier sur le plan défensif. C’est discipliné, rigoureux. Par le passé, on prenait des risques inutiles. Offensivem­ent, c’est plus difficile. Mais il n’y a pas que Nice qui est dans ce cas. Parfois, le foot devient du handball sauf qu’on ne peut pas passer par-dessus l’adversaire.

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 ?? ?? C’est un grand souvenir. J’ai encore en tête tous les bus niçois à notre départ de Clairefont­aine. De la folie. On était escortés par la police, je revois ces drapeaux rouge et noir. Il y avait sans doute des supporters guingampai­s, mais je ne voyais que les Niçois.
C’est un grand souvenir. J’ai encore en tête tous les bus niçois à notre départ de Clairefont­aine. De la folie. On était escortés par la police, je revois ces drapeaux rouge et noir. Il y avait sans doute des supporters guingampai­s, mais je ne voyais que les Niçois.
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